Hier, j'ai visité ces deux villes du Nord de la France, comme toujours sur les traces de l'Art Nouveau. Il y est fort peu présent et, curieusement, il ne l'est pas sur des façades d'immeubles ou de villas, mais sur les devantures de magasins.
Au départ, car très reproduite sur de célèbres sites de photos, je ne connaissais que la devanture aux tournesols de Douai. Mais des recherches sur Internet m'ont permis de trouver d'autres exemples, dans cette ville et à Valenciennes, certes pas aussi accrocheurs mais somme toute, à mon regard, plus intéressants.
Malheureusement, très peu ou pas d'informations sur ces devantures, si ce n'est, parfois, le nom d'architectes inconnus.
51, rue Jean-Bellegambe (anciennement 11)
Il s'agissait à l'origine d'une épicerie, installée en 1904 et dont l'architecte serait, d'après la base Mérimée, Albert Pepe.
La vitrine reprend bien les formes typiques de l'Art Nouveau et elle est ornée de tournesols, une des fleurs souvent représentée
L’entourage en bois et stuc se présente quasiment comme une boîte qui s'ouvre par une porte avec des allure d'harpe, s'inscrivant parfaitement dans l'ensemble.
L'ouvrage est inscrit au MH par une arrête de 1972.
20, rue Jean Bellegambe
Dans la même rue, à quelques mètres, sur le trottoir d'en face, une autre ancienne vitrine, aujourd'hui ne faisant pas office de magasin, est de la même époque, mais ne s'inscrit pas dans le style Art Nouveau par ses formes très rectilignes, mais bien par le motif végétal. Ici encore, c'est probablement le stuc qui a été utilisé pour élaborer une frise de treille ainsi qu'une bande de motifs de grappes de raisin et feuilles de vignes.
Toute la partie basse des trois pans verticaux sont recouvertes de carreaux en grès flammé, également utilisé pour le numéro et la plaque avec le nom de architecte E. Henri Terrien.
32, rue des Ferronniers
Henri Sirot, l'architecte de cette troisième devanture est également à l’origine d'au moins deux autres constructions à Douai: une école primaire et l'hippodrome de la ville. Ce dernier de style néo-classique.
Cette devanture en bois, aujourd'hui complètement fermée et servant probablement de porte de garage, mélange des courbes Art Nouveau avec des éléments très classiques comme le haut de colonnes. Le visage de femme en haut de la porte d'entrée.est lui, tout à fait caractéristique de ce style.
Pour cette ville, je n'ai trouvé aucun nom d'architecte.
Ancien café-hôtel Terminus, 37-43, avenue du Sénateur Girard
L'exemple le plus Art Nouveau de la ville. Il s'agit d'un immeuble, dont malheureusement la partie correspondant au restaurant ancien a été massacrée, rompant irrémédiablement l'ensemble, composé de trois grandes travées séparées par la porte d'entrée et par une grande baie vitrée.
Tous les éléments en ferronnerie de la porte ont malehureusement disparu.
98 rue du Quesnoy
Seule la porte double d'entrée, malheureusement ouverte lors de ma visite hier, me semble correspondre à peu près à l'Art Nouveau.
57 rue de Famars
Une magnifique devanture toute en bois sculpté, gardé brut, avec une porte double centrale, ornée de volutes, avec trois panneaux courbés, dont un avec une partie vitrée, le tout de style Art Nouveau.
Ici aussi, les pognées, serrures et heurtoirs ont disparu.
A l'origine il s'agissait d'un magasin de fournitures pour moulins des Frères Gallipel dont on arrive encore à deviner le nom au-dessus la porte d'entrée.
5, rue Tholozé
Mis à part la forme arrondie en fer à cheval typique de l'Art Nouveau, j'ai un peu de mal d'attribuer cet élément à l'Art Nouveau. Mais il n'est pas inintéressant. Notamment parce que c'est la seule construction non commerciale de toutes celles visitées hier.
2 commentaires:
Quelle est belle la vitrine "gourmande" de la pâtisserie !
..pardon; épicerie..... décidément j'en rajoutais sur le style sucré !
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