dimanche 18 novembre 2012

Saudade, 113 carrer Girona, Barcelona, LLuis Domènech i Montaner

Fin octobre, deuxième séjour à Barcelona de cette année. Un message sur mon blog, publié en mars me donne le courage d'aller plus loin. Un(e) anonyme y dit être français(e) et habiter l'immeuble depuis 43 ans. Exactement le nombre d'années écoulées depuis mon départ. Trop de coïncidence  Je me dis que cette personne habite l'appartement de mon enfance et je prends la décision de la rencontrer. Le premier jour, un dimanche, la porte d'entrée est fermée et je me contente de prendre de nouvelles photos de la façade.



J'y suis retournée le lendemain, à l'heure où les gardiens nettoient les entrées et les cages d'escaliers. En chemin, j'ai pu du reste photographier quelques beaux vestibules mais, arrivée devant mon immeuble, la porte est toujours close. Heureusement, ma déception n'a duré que quelques courtes minutes puisqu'une jeune femme est sortie et m'a laissée entrer sans que je ne demande rien. Je suis allée voir les boites-aux-lettres, j'ai vu un nom français exactement là où se trouvait l'appartement et j'ai donc sonné au digicode. Dès que j'ai donné mon nom, la personne a su qui j'étais et j'ai pu monter. Lorsque j'ai passé la porte d'entrée, mon coeur battait la chamade, aussi fort que lors d'un rendez-vous amoureux.
J'ai retrouvé cet incroyable appartement couloir, tout en longueur, avec ses merveilleux sols carrelés,








ses belles moulures en plâtres aux motifs floraux,





le lavabo en marbre du cabinet de toilette, où je revois ma mère se maquiller


 et finalement, la fontaine dans la cour intérieure de l'immeuble voisin, que je regardais souvent par la fenêtre du salon.


 Un fort moment d'émotion, suivi d'une grande paix,d'une belle quiétude qui ne me quittent plus.
_________________________________________


A finales de octubre, hice el segundo viaje a Barcelona de este año. La publicación de un mensaje en mi blog, en marzo me dio el valor para seguir adelante e ir más allá que entrar en el edificio. Un(a) anónimo (a) decía que era francés (a)  y vivía en el edificio desde hacia 43 años. Exactamente la cantidad de años transcurridos desde mi partida. Demasiada coincidencia me hizo decirme que esta persona vivía en el apartamento de mi infancia y eso me decidió a ir para conocerla. El primer día, un domingo, la puerta estaba cerrada y solo tomé unas nuevas fotos de la fachada.
Volví al día siguiente, a la hora en que los encargados limpian las entradas y escaleras. De camino, tomé algunas bonitas fotos de las entradas, pero al llegar a mi edificio, la puerta seguía cerrada. Afortunadamente, mi decepción no duró más que unos pocos minutos porque una joven salió y me dejó entrar sin que yo dijera nada. Fui al buzón, vi un nombre francés exactamente donde está el apartamento, así que llamé. Cuando le di mi nombre, la persona supo exactamente quién era yo y me dijo que podía pasar. Cuando crucé el umbral, mi corazón latía tan fuerte como durante una primera cita amorosa.
Fue un maravilloso reencuentro con este apartamento pasillo, todo en longitud, con sus bellos suelos de baldosa, las molduras de yeso fino con motivos florales, el fregadero de mármol del cuarto de baño mi madre se maquillaba y por ultimo, la fuente del patio del edificio vecino, que veía a menudo por la ventana del salón. Esta visita fue un momento de fuerte emoción, seguido por una paz, una gran calma que siguen acompañándome.

Aucun commentaire: