lundi 26 septembre 2011

Chalet Blanc de Guimard, Sceaux

J'ai attendu que le rush de la rentrée soit passé pour écrire aux services du patrimoine de la ville de Sceaux au sujet du délabrement du Chalet Blanc.
Réponse immédiate, ce dont je remercie la responsable du service, mais fort triste cependant. J'en recopie ici l'essentiel:


"Le Chalet Blanc, villa située 2 rue du Lycée et construit par Hector Guimard, a été inscrit à l’inventaire supplémentaire des Monuments historiques le 15 janvier 1975. Il s’agit d’une propriété privée dont seul le propriétaire est compétent pour engager des travaux d’entretien et de restauration.


La Ville est également attentive à l’état de cette villa qui subit la détérioration du temps. Des contacts ont été engagés avec le propriétaire ; ce dernier n’y a pas donné suite.

 

A moins que le bâtiment n’occasionne un risque pour la sécurité publique, la Ville ne peut intervenir de façon plus coercitive auprès du propriétaire.

 
La Ville doit prochainement approuver une zone de protection du patrimoine architectural, urbain et paysager (ZPPAUP): son périmètre concernera la villa du Chalet Blanc. Ce nouvel état des servitudes de protection des monuments historiques, s’il n’apporte pas d’outils coercitifs nouveaux, pourrait permettre de réengager le dialogue avec le propriétaire et la direction régionale des affaires culturelles (DRAC)."

Donc, rien à faire, la villa continuera à se dégrader ... Quelqu'un aurait une idée de comment éviter cet état de fait? 



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Esperé que pasaran las carreras del inicio del año lectivo, para escribir a los servicios del patrimonio de la ciudad de Sceaux, con respecto al estado de abandono de la casa de Guimard, el Chalet Blanc. La repuesta fue inmediata, de lo cual agradezco la responsable del servicio, pero muy triste. Copio aquí lo esencial:

El Chalet Blanc” villa situada en el 2 rue du Lycée y construida por Hector Guimard ha sido inscrita en el Inventario Suplementario de los Monumentos Históricos el 15 de enero 1973. Se trata de una propriedad privada sobre la cual solo el dueño tiene competencia para hacer las labores de mantenimiento y restauración.

La ciudad está muy atenta al estado de esta casa que está sufriendo del deterioro del tiempo. Hemos tenido contactos con el propietario, a los cuales esta ultimo no ha dado seguimiento;

Al menos que el edificio sea un riesgo para la seguridad publica, la ciudad no puede intervenir de manera más coercitiva hacia el dueño.

La ciudad debe próximamente aprobar una zona de protección del patrimonio arquitectural urbano y paisajista, cuyo perímetro comprenderá la villa del Chalet Blanc. Este nuevo estado de servicio de protección de monumentos históricos, si bien no aporta medios coercitivos nuevos, podría permitir reanudar el dialogo con el propietario y la dirección regional de los asuntos cultural.”

Entonces, nada se puede hacer, la casa continuara estropeándose … Alguien tiene idea de como evitar este estado de hecho?

dimanche 18 septembre 2011

Guimard, Le Vésinet, La Hublotière ou villa Berthe

C'est en voisine que j'y étais allée l'an passé et que j'y suis revenue le week-end dernier, profitant de ce merveilleux soleil de fin d"été, dont j'ai eu raison de profiter vu la grisaille et le froid de l'actuel week-end du Patrimoine (je vous parlerai certainement).. Entre les deux, les propriétaires, amateurs de Guimard qui ont la gentillesse de nous laisser visiter l'extérieur de leur maison chaque été, en juillet et en septembre, ont fait ravaler la façade et samedi de la semaine dernière, la villa resplendissait de blancheur. Cette petite toilette a permis de constater que le bas de la maison n'était pas en meulière mais, de façon surprenante (étant donné que la meulière était considéré un matériau peu noble à cette époque), en pierre traitée façon meulière.
La jeune guide conférencière n'était pas la même qu'en septembre 2010, mais tout aussi passionnée et passionnante. De l'année dernière,  j’avais gardé souvenir d'un discours plutôt architectural, cette année, Emilie Thomas ponctue la visite d'anecdotes aussi bien sur la vie de Guimard que sur ses propres recherches sur la villa.
Cette villa a été construite par Guimard à la même époque que le Castel Béranger, mais elle est beaucoup plus sage que ce dernier. En ce qui me concerne, c'est l’œuvre que je préfère avec le 122 avenue Mozart.
La Hublotière doit son nom aux fenêtres des soupiraux sur les façades latérales, en forme de hublots, qu"il a conçues non pas pour éclairer des caves, mais pour un sous-sol probablement destiné au logements des employés de la maison.


 Façade latérale droite


Façade latérale gauche

Sa localisation au Vésinet, loin du 16è arrondissement où se concentre actuellement la majorité des constructions de Guimard, ne doit pas nous étonner car il a construit plusieurs villas aux alentours de Paris, malheureusement pour beaucoup détruites ou bien à l'abandon, comme nous l'avons signalé pour le Chalet Blanc à Sceaux. Celle-ci s'inscrit bien dans le cadre du projet original qui a vu le jour au Vésinet à la fin du XIXè siècle. Comme bien des lieux de la région, ce secteur commençait à se développer avec l'inauguration de la ligne de chemin de fer qui relaiera d'abord Paris-St Lazare au Pecq en 1837, puis à St Germain en 1848. La gare du Vésinet n'est ouverte qu'en 1862. Le secteur correspondait à une ancienne forêt faisant partie du domaine royal, elle avait été divisée en communes à la Révolution, puis a fait l'objet d'un plan d’urbanisation mené par la société Pallu, dans le but de créer une ville nouvelle, divisée en lotissements, entre de nombreux espaces verts aménagés. Les constructions devaient suivre un cahier des charges très précis, ce qui laisse supposer que Guimard a dû s'y tenir comme tout architecte construisant dans cette ville et que là peut résider la raison d'une façade rue plutôt sage, même si de nombreux détails portent sa signature.


Façade côté rue, en septembre 2010


En 2011, après ravalement

Le style général de la villa se rattache encore à l'héritage de Viollet-le-Duc, notamment justement en ce qui concerne la façade avant. Mais l'empreinte de Guimard est bien présente, du point de vue des ferronneries par exemple:



Sans oublier la splendide grille d'entrée!


Et les rambardes de la terrasse qui couvre le toit de la maison.



Mais aussi de belles décorations sculptées dans la pierre, comme celles qui surmontent la porte du salon


 les fenêtres latérales

ou celles des bow-windows

dont le toit du balcon est également décoré 
en stuc et se poursuit dans la chambre

Tout comme certaines détails d'angle:




Mais les vraies découvertes "Art Nouveau" et les petites trouvailles propres au génie de Guimard, commencent sur la façade latérale droite, avec les hublots aux fers forgés bien sûr, mais aussi par l'idée d'une cheminée dans le salon (que nous ne pouvons qu'imaginer) surmontée d'une fenêtre qu'encadrent les conduits d'évacuation


Le tout joliment souligné par des briques vertes vernissées, que nous retrouvons en d'autres points de la maison, notamment sous le toit
La fenêtre ne s'ouvrant pas, Guimard a installé un système intérieur à manivelle pour ouvrir et fermer les volets extérieurs.
Et la plus belle surprise à mon sens est cette magnifique porte d'entrée en fer à cheval, avec deux arcades sur le côté ouvrant sur la façade arrière





Et c'est sur cette façade que nous retrouvons complètement l'architecte, avec les 3 fenêtres qui suivent l'escalier, dont le pommeau est décoré de douces volutes.



En dessous des fenêtres, décalée sur la gauche, la magnifique porte de service à la fenêtre ornée d'une grille en "coup de fouet", qui reprend (volontairement ou pas) presque le signe d'un caducée.


Dans cette villa, le dessin même du jardin a été imaginé par Guimard, comme le prouve encore les lignes courbes qui parcourent le pelouse du côté gauche



N'hésitez vraiment pas à y aller. Informations ici. Tout mes remerciements aux propriétaires de nous permettre de visiter leur demeure et aux guides qui en commentent avec passion la visite.

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El año pasado visité el lugar, como vecina que soy, paseándome, puesto que vivo en una ciudad cercana y es así que regresé la semana pasada, en uno de mis paseos, aprovechando un bello sol de fin de verano. Entre mis dos visitas, los dueños, amantes de Guimard, que tienen la amabilidad de dejarnos visitar el exterior de su casa cada verano, hicieron limpiar la fachada y el sábado de la semana pasada, la casa resplandecía bajo el sol. Este pequeño refrescamiento permitió descubrir que la parte baja de la casa no era de piedra “meulière” (de color café/amarillento), pero de piedra blanca trabajada como meulière.
La joven guía no era la misma que en setiembre del 2010, pero era igualmente apasionada y apasionante. Del año pasado había guardado el recuerdo de una presentación más bien arquitectural, esta vez, Emilie Thomas matiza la vista de anécdotas tanto sobre la vida de Guimard, como de sus propias investigaciones sobre la mansión.
Esta casa fue construida por Guimard al mismo tiempo que el Castel Béranger, pero es mucho más tranquila que este último. Es la obra que más me gusta de él, con el 122 avenue Mozart.
La Hublottière le debe su nombre a las aberturas de los tragaluces de las fachadas laterales, en forma de ventanillas, que imagino no para iluminar una bodega, pero un sótano dedicado al alojamiento de los empleados de la casa.
Su localización en el Vesinet, lejos del 16o arrondissement donde se concentran actualmente la mayoría de las construcciones de Guimard, no debe extrañarnos, puesto que construyó varias casas en los alrededores de París, muchas desgraciadamente destruidas o bien abandonadas como es el caso del Chalet Blanc de Sceaux. Esta mansión se inscribe bien en el proyecto original que vio la luz en el Vesinet al final del XIXo siglo. Como otros lugares de la zona, el sector comienza a desarrollarse con la inauguración de la linea de tren que va, primero, desde Paris-Saint Lazare hasta el Pecq en 1837 y luego hasta Saint Germain en Laye en 1848. La estación del Vesinet no se abre hasta 1862. El área corresponde a un antiguo bosque qui pertenecía al dominio real, que fue dividida en comunas durante la Revolución y luego el objeto de un plan de urbanismo llevado a cabo por la sociedad Pallu, con el objetivo de crear una nueva ciudad, dividida en lotes entre los numerosos espacios con vegetación. Las construcciones debían seguir un protocolo muy preciso, lo que deja pensar que Guimard debió acatarlo como todo arquitecto que construía en esa ciudad y qu ahí puede estar la explicación del hecho que la casa tenga una fachada muy clásica, aunque con numerosos detalles que llevan su marca.
El estilo general de la casa presenta una herencia de Viollet-le'Duc, sobre todo en lo que es la fachada delantera; Pero la huella de Guimard está muy presente , del punto de vista del trabajo del hierro por ejemplo. También en las bellas decoraciones esculpidas en la piedra, como las que están sobre la puerta del salón y del estuco encima de la ventana del balcón. Así como algunos detalles de los ángulos. Pero los verdaderos hallazgos “Art Nouveau' , propios al genio de Guimard comienzan en la fachada lateral derecha, con las ventanillas con los hierros forjados, así como la idea de la chimenea del salón (que no podemos más que imaginar) rematada por una ventana enmarcada por los conductos de evacuación. La ventana no se abre, razón por la cual Guimard imaginó un sistema interno de manivela, para poder cerrar la celosía exterior..
Pero la bella sorpresa es, a mi juicio, la magnificada entrada en forma de herradura, con doble arcada al costado que se abren sobre la fachada exterior.
Y es en esta fachada que encontramos realmente el alma del arquitecto, con las 3 ventanas que siguen la escalera interna. Bajo las ventanas, un poco descentrada, una bellísima puerta de servicio con hierro forjado en “coup de fouet” que retoma, voluntariamente o no, el signo del caduceo. En esta mansión, el dibujo del jardín inclusive ha sido imaginado por el arquitecto, como lo muestras las lineas curvas del pasto al izquierdo.
No duden en buscar informaciones aquí y no dejen de visitar este lugar el próximo verano! Mis agradecimientos a los dueños que nos dejan visitar esta maravilla.


samedi 3 septembre 2011

L'art en tout: claustras, Guimard et Gentil & Bourdet.

Ma passion pour l'Art Nouveau n'est pas seulement d'ordre esthétique, mais aussi philosophique et social. J'aime son arrivée rapide et internationale, accompagnée de l 'idée qu'il n'y a pas d'art majeur ou mineur et de l'abolition des barrières entre les arts, l'industrie et la vie quotidienne. L'artiste conçoit l'objet dans son environnement, il devient militant, et se trouve investi d'un rôle social : faire entrer la beauté dans le quotidien. Il sait adapter les nouveaux matériaux comme le fer et le béton ou introduire ceux qui étaient négligés jusque là, comme la brique et la céramique.A mon sens cela lui donne une belle dimension humaine, souvent oubliée. Je suis, bien évidemment, séduite par une superbe façade, mais les détails de celles-ci me font également vibrer et surtout les plus petits m'émeuvent. Pour moi, un garde-corps de balcon a la même importance que la plus belle des sculptures, même si cette rambarde a été produite à des milliers d'exemplaire et je dirais même, surtout si elle a été dessinée par un grand artiste et reproduite de nombreuses fois, car là est bien le but du beau en tout et l'art pour tous. J'aime découvrir le soin pris à réaliser quelque chose de beau, aussi bien pour un ensemble, que pour chaque détail de celui-ci. C'est ce que j'aime en Guimard, ce soin pris à dessiner d'une aussi belle manière, une fenêtre et son pourtour, que le claustra d'une petite aération murale.


Claustra - Guimard, 1903 - Immeuble Jassedé:  immeuble de sept étages au 
142, avenue de Versailles et 1 rue Lancret.



Claustras - Guimard - 1898  Castel Béranger: immeuble 
de rapport au 14, rue La Fontaine

C'est ainsi, que j'ai été également émue par ce beau claustra, créé par Gentil et Bourdet, qui orne les façades de 2 immeubles à Versailles, décorées par de magnifiques mosaïques dont j'ai fait des photos pour mon ami et voisin de blog. J'ignore la date de construction des immeubles et ils sont probablement postérieurs à la période Art Nouveau, mais le motif de pommes de pin était cher aux artistes de cette époque.


Claustras Gentil et Bourdet - Versailles

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Mi pasión por el Art Nouveau no es tan solo de orden estético sino también filosófico y social. Me gusta su llegada rápida y internacional, acompañada de la idea que no hay artes mayores o minores. El artista concibe el objeto dentro de su entorno, es un militante et asume un papel social: hacer que la belleza entre en lo cotidiano. Sabe adaptar los nuevos materiales como el hierro y el concreto o introducir en al arquitectura los que eran descartados antes, como el ladrillo o la cerámica. Es, a mi manera de ver, lo que le da una dimensión humana, muchas veces olvidada. Por supuesto, una bella fachada me conmueve, pero los detalles de la misma me hacen vibrar de igual manera y sobre todo, me emocionan los más pequeños. Para mi, la baranda de un balcón tiene la misma importancia que la más bella de las esculturas, aunque esta barandilla haya sido reproducida a miles de ejemplares y quizá aun más si fue dibujada por un gran artista y reproducida numerosas veces, porque es en eso que reside la meta de la belleza en todo y del arte para todos. Me gusta descubrir el cuidado tomado para realizar algo bello tanto para un conjunto como para cada detalle de este. Es lo que me agrada en Guimard, ese cuidado que él tenia para dibujar de tan bella manera, una ventana y su entorno como la reja de un pequeño respiradero mural.
Es asi, que me emocionó descubrir esta bella decoración de ventilación en cerámica de Gentil et Bourdet, que decora las fachadas de 2 edificios en Versailles, ornamentados por magníficos mosaicos de los cuales tomé fotos para mi amigo y vecino de blog. Ignoro la fecha de construcción de los inmuebles y son muy probablemente posteriores al periodo Art Nouveau, pero el motivo de piñas de pino era muy utilizado por los artistas de la época.