vendredi 25 décembre 2015

Espérance: hôtel et taverne, Rue du Finistère 1-3, 1000 Bruxelles - Architecte Léon Govaerts - 1930

Avec un peu plus de deux mois de retard, je publie enfin un article commencé il y a plusieurs semaines sur mon coup de cœur, lors de la biennale de cette année. Cette fois-ci, ce n'a pas été un immeuble Art Nouveau, mais une taverne Art Déco. Il faut dire que j'avais choisi un veek-end avec plus de visites concernant ce style et dans des quartiers moins connus pour l'Art Nouveau que Saint Gille ou Ixelles.
Avant de vous parler de cette visite, je souhaite dire que c'est le seul lieu où les photos de l'intérieur étaient autorisées et où j'en ai effectivement fait. J'ai ce blog, et bien évidemment, mon plus grand bonheur serait de pouvoir partager mes visites avec mes lectrices.eurs. Mais, même ainsi, s'il est spécifié que les photos sont interdites, je n'en fais pas, contrairement à de nombreux visiteurs (il me semble que cela est très souvent le fait de messieurs) qui s'obstinent à prendre des photos plus ou moins en cachette. Certains même continuent à en faire, alors que le.la guide est en train de leur dire que ce n'est pas possible. Pour moi, il s'agit d'un manque de respect envers les propriétaires qui ouvrent leurs portes aux visites et qui peut faire qu'ils ou elles ne souhaitent plus les ouvrir lors des biennales suivantes. Cette parenthèses étant faite (et ce n'est pas la première fois que je parle  du problème de l'interdiction  des photos d'intérieur sur mon blog), je continue avec le récit de ma découverte et émerveillement.


La façade de l'immeuble est dans un style néo-classique très banal. Seule la devanture en marbre, avec des enseignes lumineuses, est Art Déco. Son architecte, Léon Govaerts, est également l'auteur de la Maison Alice et David van Buuren, que j'ai visité cet été et dont je parlerai à une autre occasion.



Dès le seuil franchit, l'ambiance des années 30 nous enveloppe. Ancienne maison de rendez-vous, le décor en a été préservé, tout comme l’ameublement. 
Les vitraux sont des deux styles bien différents: géométriques haut-dessus du bar, sur les côtés de la porte d'entrée et sur les portes menant à l'hôtel et à la cuisine. Décorés de paysage évoquant la Nature du Congo belge sur le haut des murs, le long des banquettes.
Des miroirs au fond de la salle, donne l'illusion de profondeur et reprennent à l'infini la lumière de petites lampes cascade. Le tout étant éclairé par d'élégants plafonniers. 












Une seule chambre a été conservée dans le style de l'époque et il est possible de la réserver comme n'importe quelle autre chambre de l'hôtel, avec l'avantage d'avoir l'impression de pouvoir remonter le temps.


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Con poco más de dos meses de retraso, publico hoy mi flechazo durante la bienal de este año en Bruselas, que no ha sido por un edificio Art Nouveau, sino una taberna Art Deco. Hay que resaltar que, esta vez, el fin de semana que había elegido, era de visitas en barrios donde la arquitectura Art Nouveau es menos frecuente que Saint Gilles o Ixelles.
Antes de hablarles de la visita, quisiera decirles que fue el único lugar donde las fotos de interior estaban permitidas y donde, en efecto, tomé varias.  Tengo este blog y, por supuesto, mi gran más gran felicidad seria de poder compartir mis visitas con mis lectoras y lectores. Pero aun así, si está especificado que las fotos están prohibidas, no las hago. Lo que nos es el caso de numerosos visitantes (y me parece que mayoritariamente señores) que se empeñan en tomar fotos de manera más o menos escondida. Algunos siguen sacándolas aunque la o el guía les dice que no tienen que hacerlo. En mi manera de ver, es una falta de respeto hacia los propietarios que abren sus puertas a las visitas y que podría conllevar que ya no lo hagan en las bienales siguientes. Este paréntesis hecha (y no es primera vez que menciono este problema), continuo con la breve reseña de mi descubrimiento.
La fachada del inmueble es de estilo neo-clásico bastante banal. Solo el escaparate de mármol con sus luces, es de estilo Art Deco. Su arquitecto, Leon Govaerts, también es el autor de la Casa Alice y David van Buuren, que visite este verano y de la cual hablaré en otra ocasión.
Desde que se pasa el umbral, el ambiente de los años 30 nos envuelve. Se ha conservado la decoración y los muebles de época, de la antigua casa de cita.  
Los vitrales son de dos estilos bastantes diferentes: geométricos encima del bar, a los lados de la puerta de entrada y sobre las puertas que van al hotel y a la cocina. Los otros representan un paisaje idealizado del Congo belga corre sobre los muros detrás de las banquetas.
Los espejos en el fondo de la sala dan la ilusión de profundidad y retoman al infinito la luz de las pequeñas lámparas en cascada. Toda la sala está iluminada por lámparas cenitales.

Un solo cuarto ha conservado el estilo de la época es posible reservarlo como cualquier otro cuarto del hotel, con la ventaja de poder tener la impresión de remontar el tiempo. 



samedi 3 octobre 2015

De San José au Costa Rica à Turin en Italie. L'art Nouveau ou Liberty: sur la rive droite du Pô: quartier du Borgo Pô.

J'ai découvert la ville de Turin, il y a quelques jours, lors d'un week-end prolongé, pendant lequel j'ai également profité pour passer une journée à Milan. Dans les deux cas, j'ai été émerveillée par des constructions surprenantes. Je suis à chaque fois éblouie par la variété, l'ingéniosité et l'inventivité qu'il y a dans chaque bâtiment Art Nouveau, dans les villes où je vais. Il y a, dans cette courte période d'une trentaine d'années, des idées de génies chez les architectes et les artisans qui leur étaient associés. 
J'ai décidé d'aller à Turin à la fois poussée par la curiosité de voir la Villa Scott de l'architecte Pietro Fenoglio car elle aurait inspiré la Casa Jiménez de la Guardia, située à San José, au Costa Rica, pays où j'ai vécu plus de dix ans et par le fait que cette ville est considérée comme la capitale italienne de l'Art Nouveau.  En effet, en 1902, cette riche ville industrielle, a été choisie pour être le siège de la Première Exposition Internationale de l'Art Décoratif Moderne. Malgré ce fait, les données sur cette période sont rares sur le Net pour cette ville et je n'ai pas pu encore me procurer les deux ou trois livres sur le sujet. 
Dès mon arrivée, je me suis donc dirigée vers la rive droite du Pô. où se trouve le Monte dei Capuccini, qui surplombe la ville. dans l'idée de voir la Villa Scott et d'en découvrir de nouveaux exemples de Liberty.. J'ai traversé le fleuve par le pont Umberto 1, construit entre 1903 et 1907, c'est-à-dire en pleine période Liberty. En 1911, 4 statues allégoriques y ont été ajoutées, dont cette Pietà de Luigi Contratti. 


Immédiatement, de l'autre côté du pont, je suis "accueillie" par deux immeubles avec une petite l'allure Art Nouveau. Pour le premier, qui se trouve à droite sur le corso Moncalieri, il s'agit d'un immeuble d'habitation, construit en 1903, sous la direction de Santoné (architecte? ingénieur? Maître d'oeuvre,). Il est orné d'une frise qui court le long de la façade à la hauteur de la base des fenêtres du premier étage. Elle représente des visages et des branchages. Le balcon et les ouvertures de la terrasse sont ornés d'intéressantes ferronneries.



Le deuxième a une petite influence moderniste par les ouvertures circulaires du dernier étage.. Faisant l'angle des corso Fiume et Moncalieri: il s'agit d'une oeuvre, de 1889, de l'architecte italien Crescentino Caselli, dont on retrouve plus loin, un autre édifice, toujours en suivant le corso Fiume. 


Il s'agit d'un bâtiment au coin du corso Fuime et de la via Scateggio, avec une tour angulaire qui surplombe le tout (caractéristique propre de l'architecture de Turin, que l'on retrouve sur de nombreux édifices liberty, dont la célèbre Casa Fenoglio-LaFleur).


Ici également, la construction a des formes rectilignes, mais le décor peint correspond tout à fait au style Liberty, ainsi que la date, peinte dans un décor d'entrelacs végétaux et de fleurs de glycine, sous la tour d'angle, motif qui court également tout au long du bâtiment, sous la terrasse.


Un peu plus loin, au bout du corso Fiume, sur la place Crimea, c'est une porte en beau bois doré, avec un décor floral qui a l'empreinte du liberty, à l'entrée d'un autre immeuble, dont seul le haut, est orné de représentations végétales.




J'ai ensuite pris sur ma droite et continué par la Via Bezzecca où, très rapidement, j'ai vu de loin, la Casa Pasquetti (1905), de l'architecte Quinto Grupallo. Une construction toute en rouge et blanc, alliant la brique et le béton stuqué (?) où les fleurs ne sont pas peintes, mais représentées en relief sculpté. Il s'agit d'un arc de roses qui culmine les lignes verticales qui courent le long de la tour qui domine la porte d'entrée. Roses typiquement Art Nouveau, qui ne sont pas sans rappeler, par exemple, celles de la Maison Cauchie, à Bruxelles.





Motif que l'on retrouve toujours sculpté, sur la frise au-dessus des fenêtres de la façade sur la rue ou en-dessous du balcon qui donne sur le jardin. Mais aussi, repris de manière très géométrique et stylisé sur les ferronneries du balcon de la tour d'entrée. 




Juste derrière cette villa, sur la droite, se trouve un petit escalier qui débouche directement devant la Villa Scott. J'ai été très émue, en me retrouvant à ses pieds, car elle se dresse altière sur une petite colline, au milieu de la végétation qui la cache presque complètement.


En fait, j'ai découvert deux maisons fort intéressantes, ce qui a amoindri ma déception de ne pas mieux pouvoir observer l'oeuvre de Fenoglio. La boîte aux lettres sur la grille d'entrée est une pièce maîtresse, avec des motifs qui vont écho à ceux des villas. J'aime ce souci de l'art en tout, visible également sur les motifs extérieurs.


J'ignore si la deuxième maison est une dépendance et elle est du même architecte, ce qui pourrait bien être le cas, étant donné des similitudes entre les deux bâtiments, mais nulle part cela ne semble être mentionné. 



 

Derrière la grille, une belle fontaine sans eau cache en partie l'escalier qui mène à la villa. Dont, effectivement, l'allure générale se retrouve est bien celle de la Casa Jiménez de la Guardia de San José, au Costa Rica. Mais,le cadre ici en est complètement différent et les détails bien plus travaillés.



Les ferronneries notamment, sont bien plus travaillées. Celles des fenêtres de la véranda ressemblent à de la dentelle. Il faudra que j'y retourne au début du printemps, lorsque les arbres auront perdu leurs feuilles et tant l'ensemble comme les détails seront plus visibles.

J'ai continué mon ascension de la colline, jusqu'à l'église de Santa Maria del Monte et de là j'ai pu admirer le magnifique panorama de la ville avec les Alpes tout au fond.


En redescendant, j'ai pris un autre chemin pour me diriger vers l'immense place Vittorio Veneto sur la rive droite. En route, j'ai trouvé trois villas presque identiques, distantes de quelques mètres, toutes œuvres du même architecte Paolo Burzio. Ce qui les caractérisent c'est un plan d'ensemble similaire: un quadrilatère avec une tourelle accolée, ce qui n'a rien d'original à Turin. Les motifs Liberty résident dans les détails. Les ouvertures se distribuent quasiment de la même manière dans les deux premières qui sont pratiquement jumelles. Toutes ont la porte d'entrée ornée de marquises aux ferronneries ondulantes, de style très Art Nouveau.
La première villa (1914) en descendant de la colline, est située sur la Via Mancini. La marquise est décorée de motifs géométriques circulaires en éventail et de deux tournesols. L'arc au-dessus de la porte, repose quant à lui, sur deux visages de femmes sculptés.




Comme les autres villas, elle mélange des éléments Liberty avec d'autres néogothiques, comme certaines fenêtres ogivales ou d'autres en arcades, dont quelques-unes ont des vitraux, comme celles de la tourelle.


Le même relief sculpté représentant un bateau dans la tempête avec une figure de proue féminine, se répète sur les deux villas jumelles et sur une quatrième, plus simple, située à proximité.


La deuxième, presque sa jumelle, date de 1915, est bien mieux conservée et se trouve à quelques mètres plus moins sur la même rue.



 La marquise notamment est non seulement bien mieux conservée, mais bien plus détaillée. Il ne s'agit plus ici de motifs géométriques, mais d'une branche d'arbre centrale et d'un entourage de feuilles de vigne et de grappes de raisins. Sur les côtés deux reliefs sculptés représentent un fruit, probablement une poire.
Le relief sculpté avec un visage de femme, se retrouve ici répété sous le toit. le balcon est orné de motifs végétaux sculptés.





 

La troisième, situé à l'angle des Via Mancini et de la Villa della Regina, est la plus grande et certainement la plus belle du temps de sa splendeur. Construite en 1911, c'est également la plus ancienne. Malheureusement, elle est quelque peu laissée à l'abandon.


 


Cette quatrième villa de la Via Lanfranchi, est très bon état de conservation. D'un style différent et avec de beaux sgraffites, est probablement du même architecte, car il y a le même relief de bateau sur le dessus de la porte.  



Je suis réellement tombée en amour avec Turin. Deux jours ont été loin d'être suffisant pour la parcourir et voir la grande quantité d'exemples d'architecture Liberty qu'elle recèle. 

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Descubrí Torino hace pocos días, durante un fin de semana largo, en el cual también pude pasar un día en Milano.  En los dos casos, me encantó descubrir construcciones sorprendentes. Cada vez estoy deslumbrada por la variedad, la ingeniosidad y la inventivita que hay en cada edificio Art Nouveau, en las ciudades donde voy. Hay, en este corto periodo de unos treinta anos, ideas geniales entre los arquitectos y los artesanos que trabajaban con ellos.
Decidí ir a Torino, a la vez porque tenía curiosidad de conocer la Villa Scott del arquitecto Pietro Fenoglio puesto que la Casa Jiménez de la Guardia, de San José en Costa Tica, donde he vivido más de diez años, parece haber sido inspirada en ella y porque es considerada como la capital del Liberty italiano. En 1902, la Primera Exposición Internacional del Arte Decorativo Moderno, tuvo lugar en esta rica ciudad industrial.  
Aun así, los datos sobre este estilo en Torino, son escasas en Internet y todavía no he podido procurarme los dos o tres libros que existen sobre el tema.
A penas llegué, me dirigí hacia la orilla derecha del Pô, donde se encuentra el Monte dei Capuccini, que domina la ciudad, con la idea de ver la Villa Scott y de descubrir nuevas construcciones. Crucé el puente Umberto 1, construido entre 1903 y 1907, en pleno periodo del Liberty. En 1911,  4 estatuas alegóricas fueron añadidas, entre ellas esta Pietà de Luigi Contratti.
De inmediato, del otro lado del puente, fui “recibida” por dos edificios con un ligero aire “Art Nouveau”. El primero fue construido en 1903, bajo la dirección de Santoné (¿Arquitecto? ¿Ingeniero? ¿Maestro de obra?). Un friso decorado de ramas y rostros corre por debajo de las ventanas del último piso. Los balcones y las aperturas de la terraza están decoradas con herrerías elegantes.
El segundo edificio tiene una pequeña influencia modernista debido a las aperturas circulares del último piso. Situado en la esquina de los corsos Fuime y Moncalieri: se trata de una odre de 1889, del arquitecto Crescentino Caselli, del cual hay otra construcción, un poco más lejos en el corso Fuime, esquinero con la via Scateggio, que presenta una torre angular (lo cual es bastante común en la arquitectura de Turin y se ve en numerosos edificios Liberty, como la famosa casa Fenoglio-LaFleur).
Se trata entonces de una construcción de formas rectilíneas, pero cuya decoración corresponde exactamente al estilo Liberty, tanto como la fecha, pintada en medio de motivos vegetales y flores de glicina. Motivo que se repite en un friso que corre por debajo de la terraza.
Un poco más arriba, en la plaza Crimea, vi una bellísima puerta de madera amarillo dorado, con grabados de flores que llevan la huella del Liberty, en la entrada de otro edificio en el cual solo la parte alta tiene pintadas representaciones vegetales.
Luego tomé a mi derecha y continué por la via Bezzeca donde, rápidamente, vi desde lejos, la Casa Pasquetti (1905), del arquitecto Quinto Grupallo. Una construccion roja y blanca, hecha de ladrillos y de concreto cubierto de estuco blanco (¿?) en el cual las flores no están pintadas (como es usual en el Liberty), pero esculpidas. Se trata de un arco de rosas que domina las líneas verticales a lo largo de la torre de la puerta de entrada. Rosas típicas del Art Nouveau, que me hacen pensar, por ejemplo, en las de la Maison Cauchie, en Bruxelas.  Se vuelve a ver este motivo en el friso debajo las ventanas de la fachada de la calle o debajo del balcón en el jardín. Y también, pero de manera mucho más geométrica, en las herrerías del balcón de la torre de entrada. Justo detrás, del lado derecha, hay unas pequeñas escalinatas que llevan directamente a la Villa Scott. Me emocioné cuando me encontré a sus pies y pude divisarla. Se presenta altiva en una pequeña colina, en medio de la vegetación que la cubre casi totalmente, escondiéndola.
En realidad descubrí dos casas muy interesantes, lo que disminuyo un poco mi decepción de no poder ver más de la obra arquitectónica de Fenoglio. El buzón es la reja de entrada es imponente, con motivos que hace eco con los de las dos casas. Me encanta esta preocupación del arte en todo, visible también en los elementos exteriores. Ignoro si la segunda casa, a la izquierda, es del mismo arquitecto, lo que podría ser el caso, dadas las similitudes entre las dos construcciones, pero eso no me parece ser mencionado en  ningún lado.
Detrás de la reja, una bella fuente sin agua, esconde parte de la escalinata que lleva a la mansión. Cuyo aspecto general es bastante similar al de la Casa Jiménez de la Guardia de San José, en Costa Rica. Pero, el marco aquí es totalmente diferente y los detalles mucho más trabajados. Las herrerías sobre todo, están mucho más trabajadas. Las de las ventanas de la veranda parecen encajes.
Tendré que regresar al inicio de la primavera, cuando los arboles habrán perdido totalmente sus hojas y tanto el conjunto como los detalles serán mejor visibles.
Continué a subir la colina, hasta llegar a la colina Santa Maria del Monte y de ahí pude admirar el magnífico panorama de la ciudad con los Alpes al fondo.
Al bajar, tomé otro camino para dirigirme hacia la inmensa plaza Vittorio Veneto, en la orilla derecha. En camino, vi tres casas casi idénticas, distantes de pocos metros, todas del mismo arquitecto Paolo Burzio.  Lo que las caracteriza es un mismo plano: un cuadrilátero con una torrecilla al lado, lo que no tiene nada de original en Torino. Los aspectos Liberty están en los detalles. Las aperturas son distribuidas prácticamente de la misma manera en las dos primeras que son casi gemelas. Todas tienen una marquesina sobre la puerta de entrada decorada de sendas herrerías, muy Art Nouveau.
La primera casa (1914) de la calle bajando la colina, está situada en la Via Mancini. La Marquesina tiene motivos geométricos circulares en abanico que terminan con dos girasoles. De cada lado, hay una escultura representando un rostro de mujer. Como en las otras casas, tiene una mezcla de elementos Liberty con algunos neogóticos, por ejemplo en las ventanas ojivales y otras con arcadas. Algunas con vitrales, como en este caso, las de la torrecilla. El mismo relieve representando un barco en un tempestad con una mujer como figura de proa, se repite en las dos casas gemelas y en otra más, de estilo más sencillo que se encuentra a proximidad.
La segunda casa, siguiendo la misma calle, unos pocos metros más lejos, está fechada de 1915 y se encuentra en mucho mejor estado. La marquesina no tan solo está mucho mejor conservada, pero también es más trabajada. Aquí no se trata únicamente de motivos geométricos, sino de una rama de árbol central rodeada de hojas de parra y de racimos de uva. De cada lado, hay dos relieves esculpidos que representan probablemente una pera. El motivo de rostro femenino está aquí repetido en varias ocasiones bajo el techo y el balcón tiene motivos vegetales también esculpidos en piedra.
La tercera, situada en la esquina de las Vias Mancini y de la Villa Della Regina es la más grande y probablemente la más bella en la época de su esplendor. Construida en 1911 es también la más antigua. Desgraciadamente, está en estado de abandono.
La cuarta casa, probablemente del mismo arquitecto, está en perfecto estado. De un estilo diferente y con bellos esgrafiados, tiene el mismo relieve de la nave en la tempestad, en lo alto de la puerta de entrada.
Debo decir que, realmente, me enamoré de Torino y que dos días no fueron suficientes para recorrerla y ver la cantidad de construcciones del estilo Liberty que hay en la ciudad.