samedi 18 août 2012

65 et 67, boulevard Raspail, Paris VIè, 1913, architecte Léon Tissier, sculpteur Louis Henri Bouchard

Je travaille régulièrement boulevard Raspail, non loin de la rue de Rennes. Cela faisait longtemps que j'avais remarqué ce très bel immeuble, même s'il est bien plus Art Déco que Art Nouveau. Depuis quelques mois, il était recouvert par un échafaudage et vendredi dernier, je l'ai découvert tout beau, resplendissant sous le soleil caniculaire. Je n'ai donc pas pu me retenir de prendre des photos et partager ici cette nouvelle petite merveille.
La façade en elle même n'a pas grand intérêt, si ce n'est les bow-windows qui la rythment de chaque côté et au-dessus de la porte. L'ensemble est construit en belle pierre de taille couleur crème et juste le dernier étage est en briques rouges avec une frise en céramiques vernissées.


En fait, tout l'intensité est concentré autour de la porte d'entrée, magnifiquement flanquée de scènes sculptées de Louis Henri Bouchard, avec une belle phrase en-dessous, qui me fait sourire chaque fois que je passe devant, le matin. Je sens comme si tout l'immeuble me souhaite "Bon courage" et ça me rend heureuse.




Mais, il faut lever le nez pour découvrir tout au sommet de l’édifice, des sculptures d'une facture qui me parait plus grossière. J'ignore si elles sont oeuvre de Bouchard également, car leur style me semble bien différent de celles du portail et de ses oeuvres de manière générale. Il s'agit de la représentation de deux oiseaux, probablement un coq et un aigle, aux lignes abruptes et très géométriques.




Nous retrouvons plus de douceur avec les lignes de la porte en fer forgé qui est un vrai chef-d'oeuvre, d'un artiste dont je n'ai pas trouvé de référence sur le web. Elle donne sur un vestibule d'entrée magnifique, majestueux même, tout en marbre beige mordoré, avec une frise en mosaïque, a mi-hauteur, qui court tout le long, ponctuée de belles appliques qui éclairent l'ensemble. Le mur du fond est recouvert par un splendide vitrail, aux motifs géométriques qui transmet une belle impression de profondeur.









Le côté gauche de l'édifice me semble être un petit clin d'oeil aux ouvertures caractéristiques de l'Art Nouveau, comme les trois fenêtres ou l'oeil de boeuf au-dessus de la porte de service.




Les numéros de la rue, de chaque côté des trois fenêtres sont réalisés en belles mosaïques, dont j'aimerais beaucoup connaître la provenance, tout comme celles du vestibule, du perron d'entrée ou tout au sommet de l'immeuble!





Et pour finir, quelques détails des fenêtres: celle du bas des bow-windows latéraux et les rambardes "Art Déco" de celles plus rectilignes de la façade.



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Trabajo a menudo en el boulevard Raspail, cerca de la rue de Rennes.  Hacia tiempo que me había dado cuenta de este hermoso edificio, incluso si se trata de más de Art Deco que de Art Nouveau. Estos últimos meses estaba cubierto por andamios, pero el viernes pasado los habían quitado y apareció reluciente bajo el sol abrasador. No tuve que forzarme para hacer fotos y compartir aquí esta nueva maravilla.
La fachada propiamente no tiene gran interés, si no fuera por las ventanas arqueadas (bow-windows) que la puntúan de cada lado y por encima de la puerta. El conjunto está construido en piedra de une precioso color crema y justo el último piso es de ladrillo rojo con un friso de cerámica vidriada.
De hecho, toda la intensidad se concentra alrededor de la entrada, flanqueada por escenas bellamente esculpidas de LouisHenri Bouchard, con una hermosa frase, que me hace sonreír cada vez que paso enfrente por la mañana. Me siento como si todo el edificio me desea "buena suerte" y eso me hace feliz.
Las esculturas de la cima del edificio son mucho más toscas y podrían no ser del mismo escultor;
La puerta de hierro forjado es una verdadera obra de arte de un artista del cual no encuentro ninguna referencia en la web. Tiene vistas a un hall de entrada magnífico, majestuoso, de mármol color bronce beige con un friso de mosaico, a media altura, que corre a lo largo, salpicado de hermosos candelabros que iluminan el conjunto. La pared del fondo está cubierta por un vitral bellísimo, con patrones geométricos, que da una bella sensación de profundidad. El lado izquierdo del edificio parece ser un pequeño guiño a las aberturas características del Art Nouveau, como las tres ventanas o el ojo de buey por encima de la puerta.
Los números de la calle de cada lado de las tres ventanas están hechas de mosaicos hermosos, de los cuales me encantaría conocer el origen, así como él de los pasillos, de la entrada y de la cima del edificio.
Y, por último, algunos detalles de las ventanas: la parte inferior del bow-window asi como las barandillas "Art Deco" de las ventanas laterales.

mercredi 15 août 2012

14 rue Gallieni, Courbevoie, architecte Eugène Coulon

Aller à Courbevoie samedi dernier était la suite logique de mon déjeuner vendredi à la Brasserie Mollard! Pourquoi donc? Parce que j'ai connu cet immeuble dans les mêmes circonstances: en faisant des recherches sur la maison aux belles décorations "Art Nouveau", à Rueil-Malmaison, détruite il y a un peu plus d'un an.
J'ai pris le train jusqu'à la gare de Bécon-les-Bruyères et là, presque en face, tout au bout d'une petite rue qui prend son départ à la sortie côté Courbevoie, je l'ai immédiatement aperçu.
Oeuvre de l'architecte Eugène Coulon, dont j'ai déjà parlé au sujet d'une belle villa qui se trouve dans la même ville, c'est indiscutablement la magnifique porte d'entrée ornée de tournesols qui attire tout de suite le regard. Malheureusement, du côté gauche, un des tournesols a disparu et un horrible emplâtre grisâtre est apparent. Mais, de loin, l'ensemble est tout de même saisissant.
Les céramiques sont signées Janin et Guérineau, comme l'atteste leur nom gravé sur le pied droit des jambages qui ne sont pas sans rappeler ceux de Guimard comme à l'immeuble Jassédé, pour n'en citer que cet exemple.
De ferronneries plutôt classiques ornent la porte, mais s'harmonisent bien avec l'ensemble.








L'immeuble en lui même ne présente guère d'intérêt. Il s'agit d'une façade rigide et rectiligne, en meulière et briques rouges, égayée par des belles faïences ou céramiques fleuries au-dessus de toutes les fenêtres, dont certaines portent les initiales C.G. entrelacées. D'autres initiales avec un C et un probable Y se trouvent sur une bande en-dessous des balcons eux aussi en céramique. Serait-ce celles du propriétaire et du commanditaire de l'édifice? De sa famille?







 Le motif des tournesols est repris sur une bande qui court sous la toiture et sous une autre bande géométrique de briques rouges et beiges, qui les met en valeur, ainsi que de chaque côté des balcons en ferronneries.




Sans oublier le motif de fleurs et feuilles de marronniers, très semblable à celui qui encadre les bandeaux aux doux visages de femmes avec de belles chevelures très "Art Nouveau" sur la façade de la villa Phlox-Cyclamen-Iris de Niermans (architecte de la Brasserie Mollard)  à Mers-les-bains  tout comme sur celle, détruite, de Rueil-Malmaison.
Dans l'article écrit l'an dernier, j’émettais l'hypothèse que Niermans puisse être l'architecte de la maison de Rueil-Malmaison, mais je n'exclu pas aujourd'hui la possibilité que se puisse être Eugène Coulon. Une visite à la bibliothèque de la Cité de l'Architecture en septembre s'impose pour de nombreuses raisons, dont celle de trouver les documents photos sur la maison que Niermans aurait construit à Nanterre et qui pourrait être en fait celle de Rueil.

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Ir a Courbevoie el sábado pasado fue la continuación lógica de mi almuerzo del viernes en la Brasserie Mollard !¿Por qué? Porque conocí este edificio en las mismas circunstancias: haciendo una investigación sobre la casa con hermosas decoraciones "Art Nouveau" en Rueil-Malmaison ,  . destruida hay un poco más de un año. El sábado pasado  tomé el tren hacia la estación de Becon-les-Bruyères y allí, casi enfrente, al final de una pequeña calle que está del lado de la salida Courbevoie, inmediatamente lo vi. Obra del arquitecto Eugène Coulon del cual ya he mencionado  una hermosa villa que se encuentra en la misma ciudad. En esta es sin duda la magnífica entrada adornada con girasoles que inmediatamente atrae la atención. Desafortunadamente, el lado izquierdo, uno de los girasoles ha desparecido y un yeso gris horrible es aparente. Sin embargo, el conjunto sigue siendo sorprendente. Las cerámicas de la puerta, como probablemente las de los balcones y demás, como lo demuestra su nombre grabado en la base derecha de las decoraciones laterales que me recuerdan a las de Guimard como en el edificio Jassédé o las entradas de metro, por citar tan solo estos ejemplos. La puerta tiene herrerías bastante clásicas pero que encajan bien con el conjunto.
El edificio en si, es de poco interés. Está construido con piedra meulière y ladrillos rojos. El aspecto rígido y recto está animado por bellas lozas de flores en todas las ventanas, algunas de las cuales tienen entrelazadas las iniciales CG. Otras tienen una C y una probable Y que se encuentran en una frajan también de loza, debajo de algunas ventanas. ¿Podrían ser las iniciales del propietario o del patrocinador de la construcción? ¿De su familia? El patrón de los girasoles es retomado en una franja que corre bajo el techo y en otra banda geométrica de cada lado de los balcones de hierro forjado. Y como no mencionar el patrón de flores y hojas de castaño, muy similar al que decora les representaciones de rostros de mujeres con el pelo muy al estilo"Art Nouveau" en la fachada de la villa Phlox, Iris, Cyclamen Niermans (arquitecto Brasserie Mollard) en Mers-les-bains como era también el caso en la mansión destruida, de Rueil-Malmaison. 
En un artículo escrito el año pasado, expresé la hipótesis que Niermans pudiera ser el arquitecto de la casa en Rueil- Malmaison, pero hoy no excluyo la posibilidad de que pueda ser Eugène Coulon. Una visita a la biblioteca de la Cité de l'Architecture en septiembre es necesaria por muchas razones, incluyendo la necesidad de encontrar los documentos y fotos de la casa que Niermans ha construido Nanterre y que podría ser len realidad a de Rueil.

samedi 11 août 2012

Brasserie Mollard, 115 rue Saint Lazare, Paris VIIIe, 1895, architecte Edouard-Jean Niermans

Hier midi, le mot surprise a pris, pour moi, sa plus belle acception. J'étais à mille lieux d'imaginer qu'il pouvait exister une personne qui sache prendre le soin de lire mes articles ici et  reconnaitre parfaitement ce qui allait me rendre le plus heureuse.
Ce que j'ai ressenti n'a de parallèle qu'avec le bonheur que j'ai eu, il y a de cela presque 20 ans, lorsque je me suis trouvée pour la première fois sous l'abri-sous-roche dont je rêvais d'étudier les peintures rupestres depuis longtemps. A la différence près et d'importance que, cette fois-là, j'étais dans le cadre de mes recherches, accompagnée d'un assistant du Ministère de la Culture qui ne faisait que son travail et qu'hier, j'étais invitée à déjeuner par un homme qui se soucie de mon bien-être et dont la superbe sensibilité ainsi que la présence dans ma vie, me ravissent de jour en jour.
Ce matin, j'ai donc à la fois très envie d'écrire sur ce lieu, dont la magie a été amplifié par la présence de cet homme qui m'est cher et j'ai du mal à trouver les mots pour le faire, tant je suis envahie par une émotion qu'il m'est difficile de transcender.
Entrer dans la brasserie Mollard, chercher des yeux celui qui m'attendait et m'asseoir en face de lui, tout en voyant en arrière plan ce splendide panneau de faïence peinte


  et ce décor qui se reflète à l'infini dans les miroirs.


Découvrant  les vitraux de la verrière


ainsi que de belles mosaïques au sol,


au plafond


 ou sur les murs ...


Un moment qui restera gravé en moi, d'extase visuel, accompagné de délices gustatives, de regards, d'échanges et de partages.
Nous avons attendu la fin du repas, dans un restaurant quasiment vide, pour que j'aille à la découverte des lieux, mon appareil photo (heureusement toujours dans mon sac) à la main. 
J'ai connu cette brasserie en faisant des recherches sur la maison aux belles faïences Art Nouveau qui a été détruite l'an dernier, non loin de chez moi, à Rueil-Malmaison et depuis, je rêvais d'y aller. 
C'est donc avec une immense émotion que j'ai commencé ma visite, par l'entrée où la date de la construction est clairement indiquée, de chaque côté d'un grand miroir, en mosaïque, oeuvre (comme toutes les autres) d'Henri Bichi, dont l’atelier se trouvait non loin, au 54 avenue de Clichy.


En-dessous de la date, deux belles compostions d'Eugène Martial Simas (auteur de tous les panneaux de faïence du lieu), de chaque côté d'un grand miroir, réalisées par la manufacture de Sarreguemines, intitulées "Le départ" et "L'arrivée" font allusion directe à la gare Saint Lazare toute proche.


Dans la salle contiguë, un panneau en faïence, représente une scène amusante et festive, avec un Pierrot au centre et deux panneaux représentant de belles femmes nues de chaque côté. 


D'autres panneaux, toujours avec de belles femmes, représentent des scènes symbolisant les villes de destination des trains au départ de la Gare Saint-Lazare, comme celle de Saint-Germain, empruntée notamment par les peintres symbolistes à la recherche de sujets en bord de Seine, comme celui des canotiers.



Finalement, au fond de la salle, deux représentations en costumes typiques alsacien et probablement savoyard, rappellent l'origine des brasseries et celle du propriétaire L. Mollard, arrivé en 1865 de Savoie.



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Ayer al mediodía, la palabra sorpresa, tomó para mí, su mejor sentido. Yo estaba muy lejos de imaginar que pudiese haber alguien que tuviese el cuidado de leer mis artículos aquí y reconocer plenamente lo que me haría más feliz. 
Lo que sentí fue similar a la felicidad que tuve hace casi 20 años atrás, cuando vi por primera vez las pinturas rupestres del abrigo rocoso que sonaba estudiar desde hacia tiempo. La única e importante diferencia es que aquella vez, estaba haciendo investigaciones, acompañada por un asistente del Ministerio de Cultura, que sólo estaba haciendo su trabajo y ayer fue una invitación a almorzar del hombre que se preocupa por mi bienestar, cuya gran sensibilidad y presencia en mi vida, me hace cada día más feliz.
Esta mañana, quiero escribir sobre este bello lugar, cuya magia ha sido amplificada por la presencia de un ser tan querido para mí y al mismo tiempo me cuesta encontrar las palabras para hacerlo, ya que estoy abrumada por la emoción que no me es fácil superar. 

Entrar en la Brasserie Mollard, buscarlo de la mirada y sentarme frente a él, con esta bella imagen de paisaje a la orilla del agua plasmada en lozas pintadas, la decoración que se reflejaba hasta el infinito en los espejos. Descubrir los vitrales de la vidriera y los hermosos pisos, techos y paredes de mosaico ...
Un momento que se quedará para siempre conmigo, visión estática, acompañada de deliciosos sabores, apariencias, intercambios y miradas compartidos.
Esperamos el final de la comida para que yo fuera al descubrimiento de un restaurante casi vacío, cámara (por suerte casi siempre en mi bolso) en mano. 
Supe de este lugar investigando sobre la casa con cerámicas de Art Nouveau que fue destruida el año pasado, no muy lejos de donde vivo en Rueil-Malmaison  y desde entonces he soñado con ir allí. 
Fue muy emocionada que empecé mi visita por el vestíbulo de entrada donde la fecha de construcción está claramente indicada de cada lado de un gran espejo, obra en mosaico (como todos los demás) de Henry Bichi, cuyo estudio estaba cerca, en el 54 avenida de Clichy.
Debajo de la fecha, dos bellas composiciones de Eugène Simas Marciales (autor de todos los paneles de azulejos), de cada lado de un gran espejo, hechos por la fabrica de Sarreguemines, titulados "La salida" y " La llegada ", se refieren directamente a la estación de Saint Lazare, cerca.
En la sala contigua, un panel de azulejos, representa una escena divertida y festiva, con un payaso en el centro y dos paneles de bellas mujeres desnudas de cada lado. 
Otros paneles, siempre con hermosas mujeres, que representan escenas que simbolizan las ciudades de destino de los trenes que salían de la Gare Saint-Lazare, como Saint-Germain, linea que tomaban los impresionistas para ir pintar al borde del Sena, temas como el de los barcos. En el fondo del restaurante, una ultima sala, con dos representaciones típicas de savoya y de alsacia, recuerdan el origen de las cervecerías (brasseries) y, probablemente, del propietario L. Mollard.