mercredi 18 septembre 2019

89, rue Caulaincourt, Paris XVIIIè - architecte Théo Petit - 1906

Mes promenades improvisées m'apportent très souvent de belles découvertes. Cette fois-ci, il s'agit d'un immeuble d'un architecte connu pour sa production Art Nouveau, dont j'ai déjà parlé ici. Cependant, cet édifice n'est mentionné nulle part, alors qu'il a des détails fort intéressants.

Hier après-midi, en marchant du côté de Montmartre, j'ai remarqué tout d'abord la porte malheureusement trop .éclairée par le soleil, ce qui a rendu difficile de prendre des photos. Par chance, j'ai pu entrer dans l'immeuble et faire une photo à contre-jour, où le détail des fleurs en fer forgé ressort bien. En recherchant les autres œuvres de l'architecte, sur Internet, j'ai réalisé qu'il y a une porte identique, dans une autre de ses construction, au 63 rue Lamark, dans le même arrondissement. 



 La structure de la façade peut paraître banale à première vue. Pourtant, de nombreux détails indiquent une recherche et un style qui ne m'a pas surprise lorsque j'ai découvert le nom de l'architecte Théo Petit gravé sur un des côtés de la porte. J'avais auparavant, remarqué les fleurs en céramiques que je connaissais bien puisque ce sont les mêmes que celles des immeubles de Théo Petit du XVIIè arrondissement. Il s'agit de grès flammés caractéristiques de la production d'Alexandre Bigot (dont les céramiques ornent l'église  Saint-Jean-de-Montmartre, toute proche).


Un décor floral sculpté court tout le long de la façade, entre le premier et le deuxième étage, sous la console du grand balcon de l'étage "de prestige". Il reprend un motif de fleurs semblable à celui en fer forge de la porte d'entrée.


Mais la vraie surprise a été la découverte d'une sculpture représentant une femme portant un bébé et entourée d'enfants, dans un cadre de fleurs. Ce type de représentations, peu fréquentes dans l'Art Nouveau seront bien plus fréquentes dans l'Art déco d'après-guerre où les valeurs "famille-patrie" seront importantes. Pourtant, elles caractérisent bien l'oeuvre de Théo Petit comme l'atteste son immeuble au 276, boulevard Raspail dans le 14e pour lequel je n'ai pas encore publié d'article. Nulle indication du nom de sculpteur, mais il pourrait très bien s'agir de Léon Binet qui a souvent collaboré avec l'architecte. 


 276, boulevard Raspail, Paris 14e

Pour finir, j'ai pu entrer sans problème dans le hall d'entrée, qui s'orne d'une frise de pommes de pins et de quelques cartouches fleuris bien discrets.








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