C'est en voisine que j'y étais allée l'an passé et que j'y suis revenue le week-end dernier, profitant de ce merveilleux soleil de fin d"été, dont j'ai eu raison de profiter vu la grisaille et le froid de l'actuel week-end du Patrimoine (je vous parlerai certainement).. Entre les deux, les propriétaires, amateurs de Guimard qui ont la gentillesse de nous laisser visiter l'extérieur de leur maison chaque été, en juillet et en septembre, ont fait ravaler la façade et samedi de la semaine dernière, la villa resplendissait de blancheur. Cette petite toilette a permis de constater que le bas de la maison n'était pas en meulière mais, de façon surprenante (étant donné que la meulière était considéré un matériau peu noble à cette époque), en pierre traitée façon meulière.
La jeune guide conférencière n'était pas la même qu'en septembre 2010, mais tout aussi passionnée et passionnante. De l'année dernière, j’avais gardé souvenir d'un discours plutôt architectural, cette année, Emilie Thomas ponctue la visite d'anecdotes aussi bien sur la vie de Guimard que sur ses propres recherches sur la villa.
Cette villa a été construite par Guimard à la même époque que le Castel Béranger, mais elle est beaucoup plus sage que ce dernier. En ce qui me concerne, c'est l’œuvre que je préfère avec le 122 avenue Mozart.
La Hublotière doit son nom aux fenêtres des soupiraux sur les façades latérales, en forme de hublots, qu"il a conçues non pas pour éclairer des caves, mais pour un sous-sol probablement destiné au logements des employés de la maison.
Et c'est sur cette façade que nous retrouvons complètement l'architecte, avec les 3 fenêtres qui suivent l'escalier, dont le pommeau est décoré de douces volutes.
En dessous des fenêtres, décalée sur la gauche, la magnifique porte de service à la fenêtre ornée d'une grille en "coup de fouet", qui reprend (volontairement ou pas) presque le signe d'un caducée.
Dans cette villa, le dessin même du jardin a été imaginé par Guimard, comme le prouve encore les lignes courbes qui parcourent le pelouse du côté gauche
N'hésitez vraiment pas à y aller. Informations ici. Tout mes remerciements aux propriétaires de nous permettre de visiter leur demeure et aux guides qui en commentent avec passion la visite.
La jeune guide conférencière n'était pas la même qu'en septembre 2010, mais tout aussi passionnée et passionnante. De l'année dernière, j’avais gardé souvenir d'un discours plutôt architectural, cette année, Emilie Thomas ponctue la visite d'anecdotes aussi bien sur la vie de Guimard que sur ses propres recherches sur la villa.
Cette villa a été construite par Guimard à la même époque que le Castel Béranger, mais elle est beaucoup plus sage que ce dernier. En ce qui me concerne, c'est l’œuvre que je préfère avec le 122 avenue Mozart.
La Hublotière doit son nom aux fenêtres des soupiraux sur les façades latérales, en forme de hublots, qu"il a conçues non pas pour éclairer des caves, mais pour un sous-sol probablement destiné au logements des employés de la maison.
Façade latérale droite
Façade latérale gauche
Sa localisation au Vésinet, loin du 16è arrondissement où se concentre actuellement la majorité des constructions de Guimard, ne doit pas nous étonner car il a construit plusieurs villas aux alentours de Paris, malheureusement pour beaucoup détruites ou bien à l'abandon, comme nous l'avons signalé pour le Chalet Blanc à Sceaux. Celle-ci s'inscrit bien dans le cadre du projet original qui a vu le jour au Vésinet à la fin du XIXè siècle. Comme bien des lieux de la région, ce secteur commençait à se développer avec l'inauguration de la ligne de chemin de fer qui relaiera d'abord Paris-St Lazare au Pecq en 1837, puis à St Germain en 1848. La gare du Vésinet n'est ouverte qu'en 1862. Le secteur correspondait à une ancienne forêt faisant partie du domaine royal, elle avait été divisée en communes à la Révolution, puis a fait l'objet d'un plan d’urbanisation mené par la société Pallu, dans le but de créer une ville nouvelle, divisée en lotissements, entre de nombreux espaces verts aménagés. Les constructions devaient suivre un cahier des charges très précis, ce qui laisse supposer que Guimard a dû s'y tenir comme tout architecte construisant dans cette ville et que là peut résider la raison d'une façade rue plutôt sage, même si de nombreux détails portent sa signature.
Façade côté rue, en septembre 2010
En 2011, après ravalement
Le style général de la villa se rattache encore à l'héritage de Viollet-le-Duc, notamment justement en ce qui concerne la façade avant. Mais l'empreinte de Guimard est bien présente, du point de vue des ferronneries par exemple:
Sans oublier la splendide grille d'entrée!
Et les rambardes de la terrasse qui couvre le toit de la maison.
Mais aussi de belles décorations sculptées dans la pierre, comme celles qui surmontent la porte du salon
les fenêtres latérales
ou celles des bow-windows
dont le toit du balcon est également décoré
en stuc et se poursuit dans la chambre
Tout comme certaines détails d'angle:
Mais les vraies découvertes "Art Nouveau" et les petites trouvailles propres au génie de Guimard, commencent sur la façade latérale droite, avec les hublots aux fers forgés bien sûr, mais aussi par l'idée d'une cheminée dans le salon (que nous ne pouvons qu'imaginer) surmontée d'une fenêtre qu'encadrent les conduits d'évacuation
Le tout joliment souligné par des briques vertes vernissées, que nous retrouvons en d'autres points de la maison, notamment sous le toit
La fenêtre ne s'ouvrant pas, Guimard a installé un système intérieur à manivelle pour ouvrir et fermer les volets extérieurs.
Et la plus belle surprise à mon sens est cette magnifique porte d'entrée en fer à cheval, avec deux arcades sur le côté ouvrant sur la façade arrière
Et c'est sur cette façade que nous retrouvons complètement l'architecte, avec les 3 fenêtres qui suivent l'escalier, dont le pommeau est décoré de douces volutes.
En dessous des fenêtres, décalée sur la gauche, la magnifique porte de service à la fenêtre ornée d'une grille en "coup de fouet", qui reprend (volontairement ou pas) presque le signe d'un caducée.
Dans cette villa, le dessin même du jardin a été imaginé par Guimard, comme le prouve encore les lignes courbes qui parcourent le pelouse du côté gauche
N'hésitez vraiment pas à y aller. Informations ici. Tout mes remerciements aux propriétaires de nous permettre de visiter leur demeure et aux guides qui en commentent avec passion la visite.
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El año pasado visité el lugar, como vecina que soy, paseándome, puesto que vivo en una ciudad cercana y es así que regresé la semana pasada, en uno de mis paseos, aprovechando un bello sol de fin de verano. Entre mis dos visitas, los dueños, amantes de Guimard, que tienen la amabilidad de dejarnos visitar el exterior de su casa cada verano, hicieron limpiar la fachada y el sábado de la semana pasada, la casa resplandecía bajo el sol. Este pequeño refrescamiento permitió descubrir que la parte baja de la casa no era de piedra “meulière” (de color café/amarillento), pero de piedra blanca trabajada como meulière.
La joven guía no era la misma que en setiembre del 2010, pero era igualmente apasionada y apasionante. Del año pasado había guardado el recuerdo de una presentación más bien arquitectural, esta vez, Emilie Thomas matiza la vista de anécdotas tanto sobre la vida de Guimard, como de sus propias investigaciones sobre la mansión.
Esta casa fue construida por Guimard al mismo tiempo que el Castel Béranger, pero es mucho más tranquila que este último. Es la obra que más me gusta de él, con el 122 avenue Mozart.
La Hublottière le debe su nombre a las aberturas de los tragaluces de las fachadas laterales, en forma de ventanillas, que imagino no para iluminar una bodega, pero un sótano dedicado al alojamiento de los empleados de la casa.
Su localización en el Vesinet, lejos del 16o arrondissement donde se concentran actualmente la mayoría de las construcciones de Guimard, no debe extrañarnos, puesto que construyó varias casas en los alrededores de París, muchas desgraciadamente destruidas o bien abandonadas como es el caso del Chalet Blanc de Sceaux. Esta mansión se inscribe bien en el proyecto original que vio la luz en el Vesinet al final del XIXo siglo. Como otros lugares de la zona, el sector comienza a desarrollarse con la inauguración de la linea de tren que va, primero, desde Paris-Saint Lazare hasta el Pecq en 1837 y luego hasta Saint Germain en Laye en 1848. La estación del Vesinet no se abre hasta 1862. El área corresponde a un antiguo bosque qui pertenecía al dominio real, que fue dividida en comunas durante la Revolución y luego el objeto de un plan de urbanismo llevado a cabo por la sociedad Pallu, con el objetivo de crear una nueva ciudad, dividida en lotes entre los numerosos espacios con vegetación. Las construcciones debían seguir un protocolo muy preciso, lo que deja pensar que Guimard debió acatarlo como todo arquitecto que construía en esa ciudad y qu ahí puede estar la explicación del hecho que la casa tenga una fachada muy clásica, aunque con numerosos detalles que llevan su marca.
La joven guía no era la misma que en setiembre del 2010, pero era igualmente apasionada y apasionante. Del año pasado había guardado el recuerdo de una presentación más bien arquitectural, esta vez, Emilie Thomas matiza la vista de anécdotas tanto sobre la vida de Guimard, como de sus propias investigaciones sobre la mansión.
Esta casa fue construida por Guimard al mismo tiempo que el Castel Béranger, pero es mucho más tranquila que este último. Es la obra que más me gusta de él, con el 122 avenue Mozart.
La Hublottière le debe su nombre a las aberturas de los tragaluces de las fachadas laterales, en forma de ventanillas, que imagino no para iluminar una bodega, pero un sótano dedicado al alojamiento de los empleados de la casa.
Su localización en el Vesinet, lejos del 16o arrondissement donde se concentran actualmente la mayoría de las construcciones de Guimard, no debe extrañarnos, puesto que construyó varias casas en los alrededores de París, muchas desgraciadamente destruidas o bien abandonadas como es el caso del Chalet Blanc de Sceaux. Esta mansión se inscribe bien en el proyecto original que vio la luz en el Vesinet al final del XIXo siglo. Como otros lugares de la zona, el sector comienza a desarrollarse con la inauguración de la linea de tren que va, primero, desde Paris-Saint Lazare hasta el Pecq en 1837 y luego hasta Saint Germain en Laye en 1848. La estación del Vesinet no se abre hasta 1862. El área corresponde a un antiguo bosque qui pertenecía al dominio real, que fue dividida en comunas durante la Revolución y luego el objeto de un plan de urbanismo llevado a cabo por la sociedad Pallu, con el objetivo de crear una nueva ciudad, dividida en lotes entre los numerosos espacios con vegetación. Las construcciones debían seguir un protocolo muy preciso, lo que deja pensar que Guimard debió acatarlo como todo arquitecto que construía en esa ciudad y qu ahí puede estar la explicación del hecho que la casa tenga una fachada muy clásica, aunque con numerosos detalles que llevan su marca.
El estilo general de la casa presenta una herencia de Viollet-le'Duc, sobre todo en lo que es la fachada delantera; Pero la huella de Guimard está muy presente , del punto de vista del trabajo del hierro por ejemplo. También en las bellas decoraciones esculpidas en la piedra, como las que están sobre la puerta del salón y del estuco encima de la ventana del balcón. Así como algunos detalles de los ángulos. Pero los verdaderos hallazgos “Art Nouveau' , propios al genio de Guimard comienzan en la fachada lateral derecha, con las ventanillas con los hierros forjados, así como la idea de la chimenea del salón (que no podemos más que imaginar) rematada por una ventana enmarcada por los conductos de evacuación. La ventana no se abre, razón por la cual Guimard imaginó un sistema interno de manivela, para poder cerrar la celosía exterior..
Pero la bella sorpresa es, a mi juicio, la magnificada entrada en forma de herradura, con doble arcada al costado que se abren sobre la fachada exterior.
Y es en esta fachada que encontramos realmente el alma del arquitecto, con las 3 ventanas que siguen la escalera interna. Bajo las ventanas, un poco descentrada, una bellísima puerta de servicio con hierro forjado en “coup de fouet” que retoma, voluntariamente o no, el signo del caduceo. En esta mansión, el dibujo del jardín inclusive ha sido imaginado por el arquitecto, como lo muestras las lineas curvas del pasto al izquierdo.
No duden en buscar informaciones aquí y no dejen de visitar este lugar el próximo verano! Mis agradecimientos a los dueños que nos dejan visitar esta maravilla.
6 commentaires:
Certaines personnes racontent (presque) n'importe quoi ! C'est parfois amusant, mais rarement très sérieux. Supposer que le personnel de la Villa Berthe était logé au sous-sol n'est évidemment pas crédible : il habitait au dernier étage, autour de cette grande pièce centrale - typique de l'architecture vésinétoise - dont aucun propriétaire de la maison ne connaît l'usage et qui n'est autre que la nurserie : les enfants de la maison dormaient à l'étage des parents, mais vivaient, dans la journée, avec les bonnes, qui pouvaient mieux les surveiller... loin des parents, évidemment installés au salon. Au Vésinet, le sous-sol des grandes maisons était normalement réservé à la cuisine, à l'arrière-cuisine, à la chaufferie, à la buanderie, à la laverie, à la réserve de charbon et à la cave à vins. Il n'y a avait pas de place pour la moindre chambre.
Quel commentaire acerbe! Dois-je me sentir concernée par ce "certaines personnes racontent (presque) n'importe quoi?" ... Je n'ai fait que rapporter les propos de la jeune conférencière, en y ajoutant un "problablement" prudent. Je suis tout à fait prête à croire votre version des faits, puisque n'ayant pu visiter l'intérieur de la maison, je ne peux qu'accepter ce que me disent ceux qui on eu la chance d'y pénétrer. Mais, juste une question: votre affirmation se base sur quelles sources? Cela serait intéressant de le savoir et très aimable de votre part de nous le communiquer. Il serait utile également d'en faire part aux propriétaires de la Hublotière et ainsi éviter que des erreurs se glissent dans les discours des guides. Merci.
Chère amie,
Je retrouve, par hasard, mon commentaire et votre réponse. Non, non, non, ma remarque (un peu sévère, il est vrai) ne s'adressait évidemment pas à vous. Mon affirmation vient tout simplement du fait que j'ai longtemps vécu au Vésinet, dans une maison très similaire (par le plan, du moins). Dans ces grandes bâtisses, l'étage semi-enterré était consacré à la cuisine, l'arrière-cuisine, la buanderie, la chaufferie, les caves et même éventuellement... le chenil. La communication avec la salle à manger se faisait par un monte-charges qui s'ouvrait dans l'office. Il est certain qu'aujourd'hui, où il y a moins de personnel, on préfère avoir une cuisine de plein-pied, ce qui dénature complètement la nature des espaces. Pour la Villa Berthe, nous n'avons malheureusement pas les plans des étages. Mais la maison (que j'ai entièrement visitée) est architecturalement très peu guimardienne, même si elle l'est heureusement au niveau décoratif. Il reste à espérer que des photos d'époque apparaîtront un jour ou l'autre, montrant quelques vues intérieures.
Merci pour vos explications. En espagnol nous disons "hablando se entiende la gente", ce qui veut que lorsque nous parlons nous pouvons nous comprendre. C'est pour cela que j'apprécie autant les commentaires et le lien qu'il peuvent créer entre passionnés par l'Art Nouveau.
J'espère, tout comme vous, que de plus en plus de documents sur Guimard nous parviennent.
un petit commentaire un peu tardif.
Sauf erreur de ma part, cette configuration est beaucoup utilisée à Bruxelles: un sous-sol semi-enterré, un rez-de-chaussée accessible par quelques marches, donc à mi-hauteur, qui permet d'installer un bow-window sans être visible de la rue.
Iznogood
j'y suis allée cet été, dommage je n'avais pas lu ton article alors j'ai râté le tracé caractéristique du parc....
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