samedi 30 octobre 2021

La Samaritaine restaurée et rénovée - 1903/1907 et 1910 - architecte: Frantz Jourdain - décorateur: Francis Jourdain - peintre: Eugène Grasset - ferronnier: Édouard Schenck - céramiste: Alexandre Bigot.

En ce mois d'octobre, j'ai pu enfin visiter l'intérieur de La Samaritaine, récemment réouverte au public. Etant donné mon âge, j'ai bien connu ce magasin et j'en avais le souvenir d'un intérieur plutôt grisâtre et très encombré par différents produits. Ce n'était pas un magasin où j'aimais aller, même si la façade m'avait toujours attirée.

Elle a retrouvé aujourd'hui toute sa splendeur grâce à l'intervention des ateliers Vulcain qui ont pris en charge toute la charpente métallique extérieure et intérieure, mettant ainsi en valeur leurs enseignes en lave émaillée avec les peintures d'Eugène Grasset, restaurées par la Socra.  

J'ai choisi d'y aller, dès l'ouverture, un dimanche matin ensoleillé d'automne. Pratiquement personne à l'intérieur et une lumière dorée ont été de très bonnes conditions pour visiter tranquillement le magasin, m'attarder pour prendre de nombreuses photos et observer les multiples détails.

Il y a un côté théâtral dans l'organisation des escaliers, ornés des élégantes ferronneries d'Édouard Schenck,  qui mènent vers la verrière dont la lumière éclaire tout l'interieur.


Au fur et à mesure que j'ai monté les escaliers, les préférant aux escalators, j'ai découvert peu à peu les peintures de Francis Jourdain situées sous la verrière, tout en admirant les belles feuilles de marronnier en céramique d'Alexandre Bigot. 



Arrivée au sommet, j'ai littéralement était éblouie par le décor majestueux. L'histoire de la restauration par les ateliers Bouvier d'Avignon, d'une décoration cachée en 1970 et très maladroitement remise "à neuf" en 1980, est captivante. 




C’est l’agence Sanaa, des deux architectes japonaises Kazuyo Sejima et Ryūe Nishizawa, qui a pris en charge la maîtrise d’œuvre du renouveau du bâtiment. Le résultat final est la preuve, s'il en fallait de l'amour qu'ont les japonais.e.s pour l'Art Nouveau (c'est en partie grâce à ielles que l'Art Nouveau est reconnu actuellement) et le grand savoir-faire des femmes architectes. 

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