samedi 3 décembre 2011

Jules Lavirotte: 29 avenue Rapp, Paris 7e

Jeudi dernier, j'ai guidé pour la première fois un petit circuit Art Nouveau, autour de Lavirotte, dans le 7è en le terminant dans le 8è, avenue de Wagram, avec l'Immeuble Céramique, que j'ai découvert à cette occasion. Et je l'ai commencé par "Les Arums', un sympathique petit immeuble, d'un autre architecte, dont je reparlerai certainement ici. Je n'ai pas pris de photos, car il pleuviotait.
En août dernier, sous un temps grisâtre, j'étais partie à la découverte de Lavirotte et j'avais pris de nombreuses photos. J'avais commencé par l'immeuble au 29 avenue Rapp, construit entre 1900 et 1901. Mais jeudi, j'ai fait le circuit par ordre chronologique, plus logique, en commençant par celui au 151, rue de Grenelle, datant de 1899. Lorsque nous sommes arrivés au 29, la majorité des étudiants était bouche bée! "The top of the hill"! s'est exclamé l'un d'eux.
J'avoue préférer l'immeuble du square Rapp, car je trouve celui-ci trop chargé, mais il est également captivant par son excentricité et ses nombreuses surprises! Son côté érotique n'est pas pour me déplaire, puisque c'est un thème récurrent dans l'Art Nouveau, qui est rarement  mentionné et aussi clairement présent qu'ici.
Lors de ma première visite, j'avais coïncidé avec un groupe de touristes argentins, dont le guide n'avait même pratiquement signalé que ça, ce qui m'avait fait plutôt sourire.
Lorsqu'on voit pour la première fois cette façade surchargée de décorations et très colorée (même si les couleurs sont un peu fanées par le temps; ce qui donne, à mon sens, plus de charme à l’édifice), il est difficile de savoir où porter son regard. Les détails se révèlent peu à peu. A chaque visite, c'est une surprise continuellement renouvelée. 




Ce qui a attiré immédiatement mon regard la première fois, fut la porte sculpturale, en forme de fer à cheval, oeuvre du sculpteur Jean-Baptiste Larrivé




avec un décor en céramique, des boiseries travaillées, de nombreux détails en fer forgé et surtout la poignée en forme de lézard




identique à celle du 151, rue de Grenelle






la forme générale de la porte par un jeu entre les parties ajourées décorées de vitres et de fer forgé et les parties en bois sculpté, correspond à celle d'un immense phallus de plus de 2 mètres. Le gland, juste en dessous de la poignée, rappelle le fait, signalé par de nombreux auteurs, que le mot lézard était le nom donné à l'époque au sexe masculin. 






Mais au-delà de ce fait, il faut regarder aussi les autres animaux représentés, notamment les deux dragons de chaque côté. Le lézard est une autre représentation de ce dernier, dans de nombreuses cultures, notamment amérindiennes. Il y symbolise l'astre solaire, par exemple sous la forme de Quetzalcoatl, le serpent à plumes. Il ne faut pas oublier l'engouement à l'époque pour les cultures dites "exotiques" (notamment par les expositions coloniales organisées régulièrement depuis le début du 19è siècle) et le dragon est, comme c'est bien connu, un élément très représenté dans l'art chinois, par exemple. N'oublions pas qu'à la même époque il exciste le mouvement symboliste, dans lequel nombre d’animaux mythologues sont représentés. Et que dire du Modernisme catalan, où les dragons font florès! A ma connaissance, aucune étude sur la symbolique des éléments architecturaux Art Nouveau n'a été encore publiée. Dans le petit livre de Guislaine Wood "Art Nouveau et érotisme", Lavirotte n'est même pas cité et les analyses (fort superficielles) présentées portent sur bien des oeuvres de la même époque, mais qui ne se relient pas forcément au mouvement.




Cependant, l'intérêt de l'immeuble réside surtout en la richesse de la décoration sculptée dans la pierre et oeuvre de Jean-Baptiste Larrivé, ainsi qu'en la très abondante sculpture en grès cérame due au génie d'Alexandre Bigot (bien que le décor sculpté de la porte d'entrée soit une oeuvre conjointe). La collaboration entre ce dernier et Lavirotte commence en 1899, pendant la construction de l'immeuble rue Sédillot, où les balustres en forme de bouton de fleur (que j'affectionne tout particulièrement) soutiennent les balcons et se retrouvent à l'identique sur ceux de l'avenue Rapp.




Les mêmes balustres, rue Sédillot.




Mais elles ne sont que détail, au milieu de la profusion d'éléments sculptés, comme ces têtes de taureaux souvent associées à la virilité, qui surgissent magnifiques au milieu de ce plafond orné de motifs végétaux.




Et que dire de cette surprenante tortue bicéphale? Il s'agit d'un phénomène connu pour cette espèce, comme le démontre par exemple la tortue à deux têtes du Muséum d'Histoire Naturelle de Genève. Sans oublier son symbole de sagesse présent dans de nombreuses cultures.




Je laisse découvrir les autres détails de cette façade exubérante aux amateurs d'Art Nouveau qui auront la curiosité et la chance de pouvoir s'y rendre. Et j'espère que les pistes que j'ai lancées, donneront une autre vision sur ce chef-d-oeuvre. Une analyse de la symbolique de ces décors reste à faire et permettrait un nouvel éclairage, non seulement sur Lavirotte, mais sur l'Art Nouveau dans son ensemble. C'est probablement ma formation et mon passé de "rupestrologue" qui me font voir toutes ces représentations autrement. 


Par ailleurs, j'ai eu plaisir de découvrir que les ferronneries des balcons n'étaient autres que celles au motif à pavot qui m'enchante. Il l'a également utilisé pour les balcons de la cours intérieure de l'hôtel céramique. Ceci m’inciterait à penser qu'effectivement, ces motifs sont bien de Nachbaur




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El jueves pasado, guié por primera vez un pequeño tour Art Nouveau, alrededor de Lavirotte, en el districto 7 de París, terminando en el 8, avenida de Wagram, con el inmueble Cerámico, que descubrí en esta ocasión. Y lo empecé con “Les Arums” (las calas), un edificio simpático, de otro arquitecto, del cual hablaré seguramente pronto. No tomé fotos porque estaba lloviznando.
En agosto pasado, bajo un clima gris, había ido al descubrimiento de Lavirotte y había tomado numerosas fotos. Ese día había comenzado por el 29 de la avenida Rapp, construido entre 1900 y 1901. Pero este jueves, hice el recorrido por orden cronológico, más lógico, comenzando por el 151, calle de Grenelle, fechado de 1899. Cuando llegamos al 29, la mayoría de los estudiantes quedo boquiabierto! "The top of the hill" exclamó uno de ellos.
Confieso preferir el edificio del square Rapp, porque este me parece sumamente recargado, pero es también cautivador por su excentricidad y sus numerosas sorpresas! Su aspecto erótico no me desagrada, al contrario, porque es un tema recurrente en el Art Nouveau, pero rara vez tan mencionado y claramente presente como aquí.
Durante mi primera visita, había coincidido con un grupo de turistas argentinos, cuyo guía prácticamente solo había señalado los aspectos sexuales de la obra, lo que me había dado más bien risa.
Cuando uno vé por primera vez esta fachada sobrecargada de decoraciones y muy colorida (aunque los colores estén un poco detenidos por el tiempo, lo que le da un cierto encanto al edifico), es difícil saber donde llevar la mirada. Los detalles se revelan poco a poco. A cada visita es una sorpresa reaunada.
Lo que llamó mi atención la primera vez fue la puerta escultural, en forma de U, con decoraciones cerámicas, madera trabajada, numerosos detalles en hierro forjado y sobre todo el picaporte en forma de lagarto idéntico al del 151 calle de Grenelle. La forma general de la puerta, por un juego de aperturas decoradas de vidrios y hierro forjado, corresponde a la de un gigantesco falo de más de 2 metros. El glande, justo debajo del picaporte recuerdo el echo, señalado por numerosos autores, que la palabra lagarto era utilizada para nombrar el sexo masculino, en aquella época.
Más allá de esto, hay que mirar también los otros animales representados, sobre todo los dos dragones de cada lado. El largo es otra forma de representarlo, en numerosas culturas, sobre todo amerindias. Simboliza el astro solar, como por ejemplo Quetzacoatl, ka serpiente emplumada. No debemos olvidar que en aquella época había un real interés por la culturas llamadas “exóticas” (obre todo con las exposiciones coloniales organizadas regularmente desde el principio del siglo 19), entre las cuales la de China para la cual el dragon es sumamente importante. Y al mismo tiempo está el movimiento simbolista, en el cual numerosos animales mitológicos son representados. Que yo sepa, ningún estudio ha sido publicado sobre el significado de los motivos Art Nouveau. En el pequeño libro de Guislaine Wood "Art Nouveau et érotisme", Lavirotte ni está mencionado y el análisis hecho (bastante superficial dígase de paso) lleva más sobre obras de la misma época pero no realmente del movimiento Art Nouveau.
Sin embargo, el interés del inmueble está sobre todo en la riqueza de la decoración esculpida en piedra, obra del escultor jean-Baptiste Larrivé y en las esculturas en gres cerámico del genial Alexandre Bigot (las decoraciones de la puerta son una obra conjunta). La colaboración entre este ultimo y Lavirotte comienza en 1899, durante la construcción del inmueble calle Sédillot, donde las columnas en forma de capullo de flor (que me encanta) del balcón son idénticas a las de la avenida Rapp. Pero no son más que detalles delante la profusión de elementos esculpidos, como las cabezas de toro, a menudo asociadas a la virilidad, que surgen magnificas en medio de este techo ornado de motivos vegetales. ¿Y qué decir de esta sorprendente tortuga bicéfala? Se trata de un fenómeno conocido para la especie, como lo demuestra, por ejemplo, la tortuga de dos cabezas del Museum de Historia Natural de Genève. Sin olvidar que es símbolo de sabiduría en numerosas culturas.
Dejo por descubrir los otros detalle de esta fachada exuberante a los aficionados del Art Nouveau que tendrán la curiosidad y la suerte de poder ir a verla. Espero que las pistas que lancé darán otra visión de esta obra maestra. Un análisis del simbolismo de sus ornamentaciones queda por hacer y permitiría dar una nueva visión, no tan solo sobre Lavirotte, sino sobre el Art Nouveau en si. Es probable qui mi formación y mi pasado de “rupestróloga” me hace ver estas representaciones de manera diferente.
Además tuve el placer de constatar que las herrerias de los balcones del último piso, son los de botón de amapola que tanto me encantan. Los cuales también usô para los balcones del patio interior del edificio Céramique. Lo cual me hace pensar que probablemente no ando tan equivocada pensando que son obra de los Nachbaur

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