mercredi 14 mars 2012

22 et 26 rue Sleidan, Strasbourg, Auguste Brion (1904/05 et 1905/06)

Il y a presque déjà deux ans que j'ai fait ces photos. En automne 2010. Ces villas sont parmis mes premières découvertes Art Nouveau, dans le quartier allemand de la ville. La rue Sleidan est une voie calme, bordée de beaux immeubles et de quelques villas, dont certains comptent quelques éléments dans l'esprit Art Nouveau. Comme cet édifice signé Aloys Walter et datant de la même année que le n°22 de Brion:



 Ou ces beaux vitraux au motif très alsacien qui ornent les fenêtres d'un immeuble presque en face du n°22




Mais les villas d'Auguste Brion sont, quant elles, conçues quasi intégralement dans l'esprit Art Nouveau et chaque détail y est un enchantement. Elles s'intègrent tout naturellement dans cette rue calme, dans laquelle il est bon de s'attarder.
L'architecte était également ingénieur et entrepreneur.


La majorité de ces constructions sont plutôt dans le style néo-renaissance qui prévaut pendant cette période à Strasbourg. Il a été appliqué dans la plupart des constructions qui ont surgi pour loger les familles allemandes qui affluaient vers la ville, suite à l’annexion de l'Alsace et la Lorraine à l'Empire Allemand en 1871.
Le n°22 a été initialement prévu pour être la résidence de l'architecte lui-même, mais dès 1908, il sera repris par Carl Witz qui créé un jardin d'hiver en enfermant la terrasse au-dessus du garage. Puis, en 1929, elle sera transformé en pension de famille.
Les connaissances de l'architecte-ingénieur lui ont permis d'utiliser habilement de nouveaux matériaux comme le béton armé à l'intérieur et la tôle pour la porte du garage, les associant à de plus classiques comme la pierre de taille de la façade et les ferronneries des grilles. Le tout égayé par de très beaux vitraux. Donnant à l’ensemble un impression d'harmonie et de gracieuse souplesse dans les formes courbes et végétales propres à l'Art Nouveau.



Mes coups de coeur vont surtout à la magnifique porte de garage bleue, en tôle ornée de belles volutes végétales




et aux douces courbes des ferronneries de la grille de jardin qui se déploient en forme de deux ailes de libellule stylisées.



Etant, comme vous le savez, sensible aux charmes des portes, celle-ci ne faillit pas à la règle. Le bois travaillé avec un coeur inversé en bas et un beau vitrail représentant des iris lui donne une belle élégance élancée que soulignent les ouvertures sommitales protégées de fer forgé.




Les autres ouvertures de la façade ne manquent pas d'intérêt non plus, même si j'y suis moins sensible.Comme les vitraux de la baie du jardin d'hiver au-dessus du garage, reprenant les motifs d'iris


ou le balcon reposant sur de magnifiques iris sculptés



 Le n°26 est, à mon sens, moins réussi que le modèle antérieur, mais vient s'accoler au premier en s'y intégrant parfaitement. Les lignes de la façade sont plus abruptes, mais le travail des ferronneries apporte la grâce qui leur manque, rompant un rythme un peu trop rectiligne.




La porte d'entrée ressemble un peu à sa voisine par les vitraux et le travail du bois, mais elle est sans doute aucun beaucoup moins dans l'esprit Art Nouveau., notamment au niveau du linteau sculpté.





La vraie beauté de cette résidence tient aux nombreux vitraux côté façade

et côté cour.


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Hace ya casi dos años que tomé estas fotos. En otoño 2010. Estas villas están entre mis primeros descubrimientos de Art Nouveau, en le barrio alemán de la ciudad. La calle de Sleidan es una vía tranquila, rodeada por bellos edificios y algunas casas con elementos de estilo Art Nouveau. Como esta obra de Aloys Walter, que data del mismo año que el n°22 del arquitecto Brion. O estos bellos vitrales con un motivo típico de Alsacia que adornan las ventanas de otro edificio casi enfrente del n°22. Las villas de Auguste Brion, fueron concebidas casi integralmente en este estilo y cada detalle es un encantamiento. Se integran perfectamente en este calle calmada, en la cual es agradable pasearse.
El arquitecto era también ingeniero. La mayoría de sus construcciones son más bien de estilo neo-renancentista que es el que prevalía en aquella época en Estrasburgo. Era el utilizado en casi todas las construcciones del momento, necesarias para alojar las familias alemanas que llegaban a al ciudad, después de la anexión de la Alsacia y la Lorena al Imperio Alemán en 1871.
El n°22 fue inicialmente pensado para ser la residencia del propio arquitecto, pero desde 1908, será retomada por Carl Witz que crea un jardín de invierno que encierra la terraza encima del garaje. Luego, en 1929, será transformada en pensión.
Los conocimientos sobre los nuevos materiales del arquitecto ingeniero le permitieron de utilizarlos plenamente. Como el concreto armado en el interior de la casa y la chapa de acero para la puerta del garaje, asociándolos a materiales más clásicos como la piedra de la fachada y las herrerías de las rejas del jardín, con además bellos vitrales dando al conjunto un bello equilibrio armonioso hecho de curvas vegetales características del Art Nouveau.
Mi corazón va sobre todo hacia esta maravillosa puerta azul de garaje, en hojalata decorada de bellas volutas vegetales y hacia las dulces curvas de las herrerías de la reja del jardín que se despliegan como dos grandes alas de libélula estilizadas.
Como bien saben, soy muy sensible a los encantos de las puertas y esta no es una excepción. La madera trabajada con un corazón al revés abajo y un bello vitral con iris, le da une elegancia esbelta realzada por las aperturas protegidas por el hierro forjado.
Les otras aperturas de la fachada no son sin interés, pero no me atraen tanto. Están los vitrales con iris del jardín de invierno o el balcón que descansa sobre bellos iris esculpidos.
El n°26, es a mi parecer menos interesante que el modelo anterior, pero se ajusta a él perfectamente. Las lineas de la fachada son más abruptas, pero el trabajo de la herrerías le dan la gracia que le hace falta rompiendo su ritmo un poco rectilíneo. La puerta de entrada se parece un poco a la vecina por los vitrales y el trabajo de la madera, aunque sin duda alguna no está dentro del espíritu Art Nouveau, sobre todo al nivel del dintel esculpido.  
La verdadera belleza del edificio reside en los vitrales del lado de la calle, pero sobre todo lo de la parte trasera, del patio interior. 

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