Tout le monde connaît la prestigieuse cité médiévale de Carcassonne. Personne n'imaginerait que la ville recèle quelques exemples d'architecture Art Nouveau, dont la Maison Lamourelle, située en bordure du canal du Midi.
Je me suis rendue dans la ville, la semaine dernière et dès mon arrivée, à bord d'un taxi, j'ai découvert cette construction. Au départ, je savais uniquement qu'elle est appelée familièrement "le champignon", par les habitants de la ville. C'est mon voisin de blog et ami, Valenti, qui m'en a donné les premières informations. Grâce à ces premiers éléments, j'ai pu faire des recherches et reconstituer peu à peu, l'histoire de cette bâtisse imposante, imbriquée dans celle de la Carcassonne du début du XXè siècle.
Sortie des usines Lamourelle, spécialisées dans la récupération et le tri des chiffons, à Carcassonne en 1902 - Collection Cuin - |
En 1894, il l'installe sur la rive gauche du Canal, non loin de la gare. Et, probablement vers 1911, ayant fait fortune, il fait appel aux services de Léon Vassas, architecte des Monuments historiques et diocésains, originaire de Montpellier, nommé surveillant local des travaux diocésains de Carcassonne fin 1900.
Il est probable qu'Alphonse Lamourelle, travaillant dans le textile, ait eu connaissance des bâtiments Art Nouveau parisiens, dont beaucoup, ont été commandités par des propriétaires d'industries textiles et qu'il ait voulu construire sa demeure dans ce style. Il a peut-être également visité, des villes italiennes où cette industrie se développe à la même époque, comme à Lucca, en Toscane, car la villa en présente certaines caractéristiques, dont des décorations florales peintes, en haut des murs extérieurs, juste sous les toitures et une tourelle avec un toit circulaire, qui lui vaut le nom de "champignon".
L’édifice est construit en briques beiges et en pierre du même ton, utilisée notamment pour les bases et entourages des ouvertures, ainsi que la magnifique console du balcon de l'étage supérieur, qui se poursuit jusqu'à toucher la fenêtre principale trilobée du rez-de-chaussée.
Les ferronneries du balcon et de la porte cochère sont également dans l'esprit Art Nouveau, avec des motifs floraux et en coup de fouet.
L'industrie d'autrefois avec ces pauvres ouvrières...Le patron vivait dans un véritable bastion de la forteresse !
RépondreSupprimerBelle présentation de cette demeure, ajourd'hui propriété des PEP11. Elle va être entièrement restaurée pour devenir un tiers-lieu culturel avec des expositions et des résidences d'artistes, ainsi qu'un centre de séjour.
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