Pages

vendredi 12 août 2011

Villa Phlox-Cyclamen-Iris à Mers-les-Bains, Somme.

Depuis que j'avais lu l'article de La Tribune de l'Art  sur la villa avec des décors de façade Art Nouveau qui a été détruite en juin dernier et qui se trouvait près de mon domicile à Rueil-Malmaison, je souhaitais voir la Villa Phlox-Cyclamen-Iris à Mers-les-Bains. En effet, celle-ci a des décorations céramiques extrêmement similaires à celles de Rueil. Il s'agit en fait de 3 logements accolés, comme cela est habituel dans cette petite ville balnéaire, portant des noms de fleurs. Les décors qui nous intéressent sont ceux des bâtiments "Cyclamen" et "Iris". D'après Mérimée, cet immeuble situé à l'angle de l'avenue Foch et de la rue Duquesne a été construit entre 1899 et 1902 par l'architecte d'origine néerlandaise Eduard-Jean Niermans pour Louis Demaret. Niermans a été un architecte prolifique, bien que marginal, connu notamment par la construction de grands hôtels dont le plus célèbre est le Negresco à Nice.



Il est question essentiellement de 4 panneaux en forme de demi-cercle, en faïence céramique, représentant un visage de jeune femme de trois-quarts pour 3 d'entre eux et de face pour le quatrième, entourés par une guirlande de feuilles et de fleurs de marronniers, reposant sur une frise bicolore de carreaux blancs et jaunes, avec des motifs floraux.



La ressemblance avec les décors de la Villa avenue Paul Doumer à Rueil-Malmaison est saisissante et ne saurait être fortuite.


Si Mérimée donne des informations sur l'architecte de l'immeuble de Mers, il est absolument muet en ce qui concerne les auteurs des céramiques. Quant au bâtiment de Rueil, aujourd'hui détruit, il n'y est même pas référencé.  Gaëlle Lepage, auteur de l'article de La Tribune, signale que, pour Rueil,  "la manufacture à l’origine des décors de frises végétales et des métopes a pu être identifiée grâce à la consultation de catalogues de vente conservés : il s’agit de Janin et Guérineau". Effectivement, nous retrouvons une frise de fleurs et feuilles de marronniers très similaires sur cet immeuble à Courbevoie , dont tous les décors céramiques leurs sont attribués.

Courbevoie  Photo Petit-Patrimoine.com

Rueil-Malmaison

Mers-les-Bains

J'ai pensé initialement à oser attribuer l'ensemble des céramiques à la même maison, en m'appuyant sur la photo de la céramique d'une maison de Villejuif, présente dans la base Palissy, des mêmes céramistes, avec une représentation féminine dont la chevelure avec de fleurs me semble très similaire à celle des céramique aussi bien de Mers que de Rueil.
Mais, en allant faire un tour sur le blog du "Mateur de Nouilles" pour lire son article sur une autre réalisation de l'architecte Niermans, la Brasserie Mollard rue Saint Lazare, dans le 8è arrondissement, j'y découvre les décorations en faïences céramique de Sarreguemines, attribuées à Eugène Martial Simas et, encore une fois, j'y vois un petit "air de famille". Ces œuvres peuvent être vues sur le site de la Brasserie Mollard et également dans la base Joconde du Ministère de la Culture.
Donc, en ce qui concerne l'architecte de l'immeuble rueillois, je pencherais pour Niermans, notamment parce que l'ensemble des décors céramiques est vraiment similaire: à Rueil, les arcs avec les figures féminines reposaient également sur un frise faite de carreaux bicolores. Effectivement, comme le signale l'auteur de La Tribune, il n'y a pas de référence d'une construction de Niermans à Rueil, par contre il y en a une à Nanterre comme l'indique la fiche de l'inventaire d'archives d'architectes en ligne de la Cité de l'Architecture et du Patrimoine, consacrée à l'architecte, qui est également reprise dans les Archives d'architecture du XXè siècle, Vol. 1 de Maurice Culot, p. 348. Le 40 Paul Doumer étant, actuellement, à même pas 100 m de Nanterre, il se pourrait qu'il s'agisse du même bâtiment. Comme il y est précisé qu'il y a des vues du chantier, je me donne pour tâche d'essayer de trouver ces documents, afin d'en avoir le cœur net.
Si cela s'avérait exact, la destruction de l'immeuble de Rueil est encore plus à lamenter et il serait vraiment nécessaire de conserver et d'exposer les décorations déposées. Je pense également essayer de savoir, auprès de la mairie, ce qu'elles sont devenues.

Je ne pouvais pas terminer cet article sur l'immeuble de Mers, sans publier les photos des décors floraux au-dessus des fenêtres du premier étage, ainsi que sur les bordures des bow-widows reprenant les fleurs qui donnent leurs noms à l'édifice.






______________________


Desde que había leído el articulo de LaTribune de l'Art sobre la casa con decoraciones de fachada de tipo Art Nouveau que fue destruida en junio pasado y que estaba cerca de mi domicilio en Rueil-Malmaison, quería ver la Villa Phlox-Cyclamen-Iris en Mers-les-Bains. En efecto, esta tiene decoraciones cerámicas extremadamente similares a las de Rueil. Se trata de 3 edificios juntos, como es acostumbrado en esta ciudad balnearia, que tienen nombre de flores. Las ornamentas que nos interesan son las de Cyclamen e Iris. Según la base de datos del Ministerio de Culrura, Mérimée, este inmueble esquinero entre la avenida Foch y la calle Duquesne fue construido entre 1899 y 1902, por el arquitecto de origen neerlandés Eduard-Jean Niermans para Louis Demaret. Niermans fue un arquitecto prolijo aunque marginal, conocido sobre todo por la constructivo de grandes hoteles de los cuales, el más famoso es el Negresco de Nice.

Se trata aquí de 4 paneles semicirculares, hechos de lozas cerámicas, representando un rostro de mujer de trs cuartos para 3 y de frente para el 4, rodeados de una guirlanda de hojas y flores de castaño, puesto sobre una linea de cuadraditos de cerámica blancos y amarillos, con motivos florales.

El parecido con las decoraciones de la cada avenida Paul Dourmer en Rueil-Malmaison es sobrecogedora y no puede ser fortuita.
Si Mérimée nos da informaciones sobre el arquitecto del inmueble de Mers, se queda mudo en cuanto los autores de las cerámicas. En cuanto al edificio del Rueil, hoy destruido, ni lo menciona: Gaëlle Lepage, autora del articulo de La Tribune, señala que, para Rueil, “la manufactura de originen de estas decoraciones de frisos vegetales y de círculos a podido ser identificada gracias a la consulta de catálogos de venta conservados: se trata de los ceramistas Janin y Guéreneau”. Efectivamente encontramos un friso de flores y hojas de castaño muy similar en este edificio de Courbevoie, donde todas las decoraciones les son atribuidas.
Pensé, en un inicio, en atreverme a atribuir el conjunto de las cerámicas a la misma cas Janin y Guérineau, apoyándome en la foto de una cerámica de una casa deVillejuif, de la base Palissy, de los mismos ceramistas, con una representación femenina cuya cabellera con flores se me parece mucho a la de las cerámicas tanto de Rueil como de Mers.

Pero consultando el blog del Mateur deNouilles para leer su articulo sobre otra obra del arquitecto Niermans, el restaurante Mollard calle Saint Lazare en el 8e, descubro que las decoraciones de loza cerámica de Sarreguemines son atribuidas a Eugène Martial Simas veo, una vez más un aspecto familiar. Se puede ver estas obras en el sitio de la BrasserieMollard y también en la base Joconde del Ministerio de la Cultura.
Entonces, en lo que respeta el arquitecto del inmueble de Rueil, me inclinaría en pensar que fue Niermans, sobre todo porque el conjunto de decoraciones cerámicas es bastante similar: en Rueil, los medio-arcos con figuras femeninas estaban puestos exactamente de la misma manera sobre una franja de lozas bicolores. Efectivamente, como lo señala la autora de La Tribune, no hay referencia de una construcción de Niermans en Rueil, sin embargo hay una en Nanterre como lo indica la ficha del inventario de archivos de arquitectos en linea de la Cité de l'Architecture et du Patrimoine, consagrada al arquitecto y que es retomada en las Archives d'architecture du XXè siècle, Vol. 1 de Maurice Culot, p. 348. El 40 avenida Paul Doumer estando actualmente a menos de 100 metros de Nanterre, se podria que se trate de la misma construcción. Como se menciona que hay vistas de la obra, me doy por tarea de tratar de encontrar estos documentos para tener la seguridad que asi es.

Si eso fuese verdad, entonces la destrucción del edificio de Rueil seria todavía más de lamentar y seria realmente necesario conservar y exponer las decoraciones del mismo. Pienso, de igual manera, tratar de saber con la Alcaldía donde se encuentran.



No podía terminar este articulo sobre el edificio de Mers, sin publicar las fotos de las decoraciones florales encima de las ventanas del primer piso y de los bordes de los bow-windows que presentan los motivos florales que dan su nombre al edificio.

2 commentaires:

  1. Très bel article.
    Et l'enquête est passionnante.
    J'aurai tendance à penser que les métopes sont une volonté de l'architecte et qu'il a fait appel au même céramiste. Pour les faïences, si le sujet est le même, le trait est plus fin à Mers et je pencherai pour deux peintres différents.

    RépondreSupprimer
  2. Merci beaucoup pour ce commentaire. Je pense également qu'il est fort possible qu'il y ait deux peintres différents et probablement une origine différente (Janin et Guérineau d'une part et Sarreguemines, d'une autre) A suivre ... L'enquête continue!

    RépondreSupprimer