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dimanche 14 août 2011

Triste paseo: le Chalet Blanc de Guimard à Sceaux.

Hier, je suis allée rendre visite à une collègue qui habite près de Sceaux. Je me suis dit que, étant dans le coin, je pouvais aller faire un tour pour voir le Chalet Blanc, la villa que Guimard a construit en 1909 pour, selon les uns, sa propre tante ou, selon les autres, l'avocat Prosper Grivellé, déjà propriétaire de la villa Bluette à Hermanville, datée de 1899. La deuxième hypothèse, si elle s’avérait exacte, permettrait d'expliquer le style de la maison qui, comme dit Maurice Rheims "trouverait aussi bien sa place au bord de l'Océan, près du Touquet ..." (Hector Guimard, architecte d'art, Bibliothèque des Arts, Paris, 1985, p. 110).
Il existe peu d'informations sur cet édifice, un peu éloigné du style Art Nouveau et excentré par rapport à l'ensemble de l’œuvre de Guimard en région parisienne, concentrée dans le 16e. Je ne m'attendais donc pas à avoir un grand coup de cœur, mais je ne pensais certainement pas recevoir le choc que j'ai eu, en voyant cette villa désertée, complètement à l'abandon, envahie par la végétation qui est, en plus, en train de démonter la clôture en bois, les portes taguées et des vitres cassées. Tout l'ensemble respire la tristesse et j'avoue en avoir eu les larmes aux yeux.
Rentrée chez moi, j'ai voulu vérifier si l'immeuble était classé et il l'est bien et bel, comme Mérimée l'indique, depuis 1975. Vous pourrez au passage voir, sur ce site du Ministère de la Culture, l'état de la villa lors de l'inventaire de 1992 et le comparer avec l'actuel.
J'ai acheté il y a peu, le livre Guimard Perdu, histoire d'une méprise, (Lyonnet, Dupont et Sully-Jaumes, Editions Alternatives, Paris, 2003). Il y est indiqué, page 11et 12 que, sur 53 projets d'architecture 26 ont disparus, c'est à dire quasiment 50% de l’œuvre bâtie de Guimard! Je pensais ce processus funeste terminé et que les constructions de l'architecte était sauvegardées (bien que lorsque je vois l'état d'une partie du 122, avenue Mozart -dont je reparlerai certainement ici-, j'ai des doutes).
Je vous laisse observer l'amplitude du désastre avec les photos ci-dessous et je me donne pour tâche contacter le Service de Patrimoine du Ministère de la Culture afin de l'informer de l'état des lieux et l’inciter à réagir.


 2, rue du Lycée - 
Plaque en lave émaillée due à François Gillet (Paris)

   La petite fenêtre tout en haut est ouverte, 
permettant la pluie et le vent de s'engouffrer.


         Vues de l'ancien n°1, rue Lakanal


 J'ai pu observer d'autres carreaux cassés, mais il était impossible 
de les photographier à travers l'épaisse végétation qui envahit tout le jardin.

 Clôture cassée ou disjointe en de nombreux points
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Ayer fui a visitar una colega que vive cerca de Sceaux. Me dije que, como no estaba lejos, podía darme una vuelta para ver el Chalet Blanc que Guimard construyó en 1909 para, según algunos, su propia tía o, según otros, el abogado Prosper Grivellé, para quién ya había trabajado, en 1899, construyendo La Bluette, en Hermanville, en la costa de Normandia. Me inclino por la segunda hipótesis, que explicaría el estilo de la casa, como lo indica Maurice Rheims “podria tener igual su lugar en la orilla del Océano, cerca del Touquet ...”(Hector Guimard, architecte d'art, Bibliothèque des Arts, Paris, 1985, p. 110).

Existe poca información sobre este edificio, un poco alejado del Art Nouveau y fuera del centro de las obras de Guimard en la zona de París, concentradas casi todas en el 16e. Por lo tanto no me esperaba tener un flechazo, pero tampoco pensaba tener un tal dolor en el alma, viendo la villa completamente abandonada, invadida por la vegetación que, además está desmantelando la cerca, las puertas con grafitis y los vidrios rotos. Todo el conjunto inspira tristeza y confieso que las lagrimas se me vinieron a los ojos.
Cuando regresé a mi casa fui a verificar si el edificio estaba protegido por la ley de Patrimonio, y así es, desde 1975,como lo atestigua el sitio Mérimée del Ministerio de la Cultura. De paso, podrán ver las fotos del lugar tomadas en 1992 y ver la diferencia con el estado actual.
Compré hace poco el libro Guimard Perdu, histoire d'une méprise, (Lyonnet, Dupont et Sully-Jaumes, Editions Alternatives, Paris, 2003). Los autores indican, paginas 11 y 12 que de los 53 proyectos de Guimard, 26 han desaparecido, es decir casi un 50¨%! Pensaba este funesto proceso terminado y que las construcciones del arquitecto estaban preservadas (aunque cuando veo el estado de algunas partes del 122, avenue Mozart -del cual hablaré uno de estos días- tengo dudas) .
Les dejo observar la amplitud del desastre en las fotos más arriba y me doy por tarea contactar el Servicio del Patrimonio del Ministerio de la Cultura afín de informarle del estado del lugar e incitarlos a reaccionar.

2 commentaires:

  1. C'est affligeant, en effet ! Si on peut vous aider dans cette démarche de sauvegarde, n'hésitez pas à le demander (à moi, mais aussi au Cercle Guimard).
    Le problème de la végétation se pose aussi pour le premier hôtel particulier de Guimard, 34 rue Boileau (Paris 16e), construit en 1891 et joliment restauré il y a quelques années. Il est depuis peu envahi par des plantes luxuriantes, certainement faite pour garantir l'intimité des propriétaires (pourtant amateurs de Guimard), puisqu'on ne voit plus rien depuis la rue. Mais la maison (et la clôture) souffrent évidemment, jour après jour...

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  2. J'ai envoyé un courriel au Cercle Guimard. J'attends une réponse. Si vous savez comment les contacter plus directement, n'hésitez pas à le faire. Ce qui se passe au Chalet Blanc nous concerne tous, donc oui, une démarche conjointe sera plus porteuse.
    Quant au 34 rue Boileau, je n'y étais pas plus tard qu'hier et je m'y rends souvent, puisque je fais des visites "Guimard" pour des étudiants étrangers. Effectivement, il y a une glycine envahissante, mais dont le feuillage disparait l'hiver (alors la villa est bien visible)et je n'ai constaté aucune rupture de la clôture, qui ne me semble pas être d'époque. Alors que celle du Chalet Blanc, l'est.
    Pour le moment l'urgence est cette dernière demeure, je me demande même si elle n'est pas devenue un squat. Elle est vraiment en train d'être progressivement détruite et elle est, contrairement a la Villa Rosze, classée, donc les services du patrimoine devraient agir.

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