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dimanche 10 août 2014

L’exposition « PARIS 1900, LA VILLE SPECTACLE » Petit Palais Paris


Cela faisait longtemps que je n'avais pas été aussi enchantée par une exposition. Au point que je suis retournée la voir deux fois.
Le première, je suis restée sur ma faim, car je n'avais pas prévu la visite. C'est le fait de voir peu de personnes faisant la queue, alors que je passais devant le Petit Palais et que j'avais une petite heure devant moi, qui m'a fait y aller. J'ai donc tout parcouru au pas de course, faisant des photos avec mon smartphone tout en me disant que, pour une fois, je ne me trouvais pas dans une expo où les pièces étaient montrées juste comme des objets d'art, mais présentées dans leur contexte. Des objets qui viennent de plusieurs musées et qui se trouvent ici réunis dans une muséographie très bien pensée et réussie. Sans compter, les applis et vidéos explicatives qui l'accompagnent.

Meubles - Musée de Nancy

Robe de Réjane
La deuxième, j'y suis retournée avec mon ami sensible à l'Art Nouveau et avec qui j'aime partager ma passion. Nous avons pris notre temps, profitant de l'exposition malgré une quantité de visiteurs assez importante qui, parfois, devenait un obstacle difficile à franchir pour apprécier certains objets, dans des salles ou espaces un peu trop petits, pour un public aussi nombreux. Et avec le regret d'avoir oublié mon appareil photo, d'où un article illustré par des photos de piètre qualité, mais qui peuvent donner une idée de l'intérêt de l'expo, à voir absolument. Et vite, car s'il n'y pas de prolongation, elle se termine dans une semaine. Si cela ne tenait qu'à moi, j'en ferai une expo permanente tant elle me semble précieuse.

Paul Jouve - Ours - Céramique Alexandre Bigot
L'Exposition Universelle est un beau prétexte pour présenter une époque qui me captive, dans une ville où l'Art Nouveau est si peu présent actuellement, au regard d'autres villes que j'affectionne, comme Barcelone ou Bruxelles. Paris, ce voulait, à ce moment là, être la vitrine du monde, d'un pays en pleine expansion coloniale et industrielle.  J'imagine une période inventive, imaginative et avec une petite odeur sulfureuse pleine de sensualité. La réforme haussmannienne, qui avait imposé de règles d'urbanismes rigoureuses, était dépassée et l'imagination était en effervescence. La femme prenait une place différente, entre courtisane, muse,  et femme libre et créatrice. Le nom de nombreuses femmes artistes, peintres ou sculptrices a été occultés par ceux plus renommés de leurs contemporains. Représentées ici surtout Sarah Bernhardt et un peu par Yvette Guilbert (médaillon d'Henry Nocq) ou Camille Claudel (présente juste par un buste qu'elle a fait de Rodin ...). J'ai également remarqué et regretté l'absence de Colette, autre femme formidable de cette époque.

Sarah Bernhardt - Jean-Léon Gérôme 

Yvette Guilbert - Henry Nocq
L’itinéraire proposée à travers 6 séries de salles (ou "pavillons") est bien pensé. Il démarre par l'Exposition Universelle et termine par les nuits parisiennes, en passant par la mode, l'intérieur des maisons, le théâtre avec son égérie Sarah Bernhardt (qui occupe une (un peu trop) grande place) et les maisons closes. Des tableaux et des affiches récréent le monde aussi bien populaire que bourgeois (toutefois bien plus représenté) et nous permettent d'observer les mœurs de l'époque. Le tout ponctué de petits films en noir et blanc, projetés dans des couloirs sombres, amplifiés par des jeux de miroirs.

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Rédemption - Julien Leblanc Stewart 



Une soirée au Pré Catelan - Henri Gervex

Les fleurs du lac - Edgard Maxence
Le deuxième "pavillon" est entièrement consacré à l'Art Nouveau, avec une réunion d'objets à la fois d'intérieur, de la vie quotidienne et décoratifs, très harmonieuse.

Vase aux tournesols - Sèvres?
Agathon Léonard - Danseuse n°5 -
La visite est intéressante, ludique et instructive pour qui s'intéresse un tant soit peu à cette période. Le catalogue richement illustré, très bien documenté et avec des articles passionnants, permet de prolonger notre plongée dans ce monde fabuleux des années 1900.
Pour conclure, une petite présentation de l'expo en  vidéo.

Portrait de Cloé de Mérode - Paul Nadar
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Hacia tiempo que no había estado encantada por una exposición. A tal punto que regresé a verla.
La primera, me quedó un sabor de “muy poco”, porque no había previsto mi visita. Fue el hecho de no ver muchas personas haciendo fila cuando pasé delante hace un tiempo y que tenía poco más de una hora delante mi, que me decidió a ir. Esa vez, hice el recorrido en carreras, tomando fotos con mi smartphone, diciéndome que, por una vez, no estaba en una expo donde las piezas eran mostradas justo como objetos de arte, pero presentadas en su contexto.
Objetos que provienen de varios museos y que se encuentran aquí reunidos en una museografía bien pensada y lograda. Sin olvidar las applis y los videos explicativos que la acompañan.
La segunda, regresé con mi amigo sensible al Modernismo y con quien me gusta compartir mi pasión. Tomamos el tiempo necesario para verla, aunque la gran cantidad de visitantes hizo que, algunas veces, era difícil pasar el obstáculo de tantas personas frente a algún objeto o vitrina. Y con el pesar de haber olvidado mi cámara, lo que hace que este articulo está ilustrado por fotos de mala calidad, pero que pueden dar una idea de lo interesante que es la expo, que no hay que perderse. Y hay que ir rápido, porque si no hace una prolongación, se termina la próxima semana. Si fuese por mi, la transformaría en exposición permanente por lo importante que me parece ser.
La Exposición Universal es un buen pretexto para presentar una época que me cautiva, en una ciudad donde el Modernismo es poco presente hoy en día, sobre todo si se compara con ciudades que me encantan como Barcelona o Bruselas. París, quería ser, en aquel entonces, la vitrina del mundo de un país en plena expansiona colonial e industrial. Imagino un periodo inventivo, imaginativo y con un pequeño olor sulfuroso, llena de sensualidad. La reforma de Haussman que había impuesto reglas estrictas de urbanismo, estaba siendo rezagada y la imaginación estaba al tope. La mujer tenía un lugar diferente, entre cortesana, muse y mujer libre y creadora. El nombre de mujeres artistas, pinturas o esculturas ha sido ocultado por sus más famosos contemporáneos. Representadas aquí sobre todo por Sarah Bernhardt, un poco por Yvette Guilbert (medallón de Henry Nocq) o Camilla Claudel (con un busto que hizo de Rodin …). Me llamó también la atención la ausencia de Colette, otra mujer formidable de esa época.
El itinerario propuesto que pasa por 6 series de salas (o pabellones), está bien pensado. Empieza por la Exposición Universal y se acaba con las noches parisinas, pasando por la moda, el interior de las casas, el teatro con Srah Bernhardt (que ocupa un (demasiado) gran lugar) y los prostíbulos. Cuadros y afiches recrean el mundo parisino tanto popular como burgués (sin embargo más representado) y nos permiten conocer las costumbres de la época. El todo ilustrado por pequeñas películas en blanco y negro proyectadas en cortos pasillos oscuros ampliados por espejos.
El Modernismo está representado, de manera muy harmoniosa, en el segundo “pabellón”, con cantidad de objetos de todo tipo, tanto de la vida cotidiana como decorativos.
La visita es interesante, ludica e instructiva para quien se interesa un poco al tema y a ese periodo. El catalago tiene bellas ilustraciones, est^à muy bien documentado, con excelentes artículos. Es una muy buena manera de continuar a descubrir el mundo fabuloso de los años 1900.

Para concluir una pequeña presentación de la expo en  vidéo.

dimanche 3 août 2014

Masia Freixa - Parc de Sant Jordi - Plaça Josep Freixa i Argemí - Terrassa - 1905-1910 - Lluís Muncunill i Parellada.


Une oeuvre et un architecte qui m'étaient inconnus. J'ai été subjuguée en découvrant ce magnifique édifice, tout en blancheur resplendissante sous un soleil de plomb, en ce début d'après-midi d'été.
Je n'avais ni prévu, ni préparé la visite, suggérée par ma nièce et son mari, après un déjeuner dans un restaurant non loin de là. J'en ai fait le tour intriguée par la possible finalité d'une telle construction: église? édifice administratif? maison particulière? Je ne suis pas arrivée à me faire une idée.
Rentrée en France, j'ai fait des recherches afin de tirer au clair la fonction de cette construction incroyable, toute en ondulation et aux ouvertures très "gaudiennes".
Terrassa est une ville où l'activité textile a été présente depuis le Moyen-Age. Elle se trouve située à peu de kilomètres au nord de Barcelone.
En 1899, l'entreprise textile Freixa i Sans demande à l'architecte Lluis Muncunil i Parellada, l'architecte moderniste de Terrassa, de construire une fabrique un peu éloignée du centre de la ville. Il imagine une construction avec une grande nef centrale rectangulaire surmontée d’une toiture à deux pans, dans laquelle on accédait par un grand porche. La charpente était métallique et la structure en brique recouverte de en béton.
Quelques années plus tard, le propriétaire de la fabrique, Josep Freixa, souhaite en faire sa résidence principale et demande au même architecte, Lluis Muncurill, de reprendre le bâtiment et le transformer en maison d'habitation.



Celui-ci va en garder la forme initiale, mais va construire un nouveau mur  du côté sud, avec de nombreuses ouvertures de forme parabolique qui donnent sur les arcades.

A l'ouest, il situe une grande porte encadré par des fenêtres protégée par une grande arche. Tout le long de la façade court une bande de céramiques dans les tons gris. Les portes au sud et à l'ouest ont une forme de "champignon" et sont fermées par des persiennes en bois toute comme les fenêtres paraboliques.



Côté nord, pas d'arcades, mais quelques ouvertures et l'entrée principales sous un grand porche. Ici, il s'agit d'une forme parabolique plus allongés, d'ouvertures fermées par des lattes verticales en bois et des vitraux au somment. 



Le grand porche qui ouvre sur la partie centrale de la construction est surmonté par une structure à coupoles et la grande nef centrale se termine à l'est, exactement comme une église, avec un espace rappelant une chapelle surmontée d'une grande tour similaire à un phare ou un minaret. Une des coupoles renferme un dépôt d'eau. 



La toiture ondulante est recouverte d'une mélange de ciment et de morceaux de verre qui la fait briller au soleil.


L'ensemble a une fière allure, faite de simplicité où le mélange des formes peut désoriente le visiteur comme je l'ai été. 
L'intérieur, dont il est possible de découvrir quelques éléments sur cette vidéo (en espagnol), peut se visiter à certaines occasions et se louer pour des événements. Malheureusement, je n'ai pas pu le voir, mais de grands artisans modernistes catalans y ont participé.

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Una obra y un arquitecto desconocidos para mi. Me encantó descubrir este edificio magnifico, de un blanco resplandeciente bajo el sol de plomo de un inicio de tarde de verano.
No había previsto, ni preparado esta visita, sugerida por mi sobrina y su esposo, después de un almuerzo en un restaurante cercano. Di la vuelta de la construcción muy intrigada y haciéndome preguntas sobre su uso: ¿iglesia, edificio administrativo, casa? No logré hacerme una idea.
De regreso a Francia, investigué para tratar de sacar en claro la función de esta construcción increíble, hecha de ondulaciones y de aperturas muy al estilo “Gaudi”.
Terrassa es una ciudad, cuya actividad textil existe desde del medioevo. Se encuentra situada a pocos kilómetros al norte de Barcelona.
En 1899, la empresa textil Freixa i Sans pide al arquitecto modernista de la ciudad, Luis Muncunil i Parellada, de construir una fábrica un poco alejada del centro. Este imagina una construcción con una gran nave central rectangular, a la cual se entraba por un gran pórtico, cubierta con un techo de dos paneles. La estructura era metálica, de ladrillos cubiertos de cemento.
Algunos años después, el dueño de la fábrica, Josep Freixa, quiso transformarla en su residencia principal y pidió al arquitecto de retomar la construcción y convertirla en casa de habitación.
El va a conservar la estructura inicial, pero va a construir un nuevo muro del lado sur, con varias aperturas de forma parabólica, muy “gaudianas”, que dan sobre unas arcadas.
Del lado oeste instala una gran puerta de entrada con ventanas a los lados bajo un gran arco. A lo largo de las fachadas y oeste corre una banda de cerámicas grises. Las puertas de este lado tienen una forma de hongo y son cerradas por persianas como las ventanas parabólicas.
Al norte, no hay arcadas, pero aperturas y una puerta principal bajo otro gran porche. Aquí, se trata de formas parabólicas más alargadas, cerradas por puertas de madera y con vitrales en la cima;
El gran porche que da a la parte central del edificio porta una estructura de cúpulas entre las cuales se esconde un tanque de agua y la nave central, se termina al este, exactamente como una iglesia, por una especia de capilla y una torre que se asemeja a un faro o un minarete.
El techo ondulante está cubierto de concreto con incrustaciones de vidrio que lo hacen resplandecer al sol.
Es un conjunto de apariencia altiva, hecha de simplicidad y a la vez de una mezcla de formas que desorienta al visitante como yo lo fui.
El interior que se puede descubrir en este vidéo, se puede visitar en algunas ocasiones y está propuesto alquilarlo para eventos. No pude verlo, desgraciadamente, pero grandes artesanos catalanes participaron en su decoración.