Pages

jeudi 23 mai 2013

L' ART NOUVEAU "la révolution décorative" À la Pinacothèque de Paris, du 18 avril 2013 au 08 septembre 2013

Depuis un mois que mes amitiés me demandaient si j'étais allée voir l'expo sur l'Art Nouveau et voulaient connaître mon avis, j'y suis enfin allée dimanche dernier, en fin d'après-midi, alors que dehors il pleuvait des hallebardes. 


Eugène Grasset - Salon des Cent -la-bonne-
Affiche de l'exposition à la Pinacothèque.

J'étais vraiment anxieuse de la découvrir. Depuis l'exposition "Les sources du XXe siècle, les Arts en Europe de 1884 à 1914" organisée au Musée national d'art moderne de Paris en 1960-1961, il n'y avait pas eu une telle rétrospective, bien que l'actuelle ne concerne que la France. 
C'est un poncif que de dire que l'Art Nouveau est un grand oublié de l'histoire de l'art en France et notamment dans la capitale. Pour preuve, il n'y a pas un seul musée sur ce thème à Paris qui est, avec Nancy, la ville où ce style est le plus représenté. Il faut naviguer entre plusieurs lieux, pour se faire une idée de ce mouvement artistique (Petit Palais, Musée d'Orsay et Musée des Arts Décoratifs principalement). Honteusement, je dois expliquer lors de mes visites guidées, qu'à la mort de Guimard, sa veuve a proposé aux autorités françaises de transformer en musée, son hôtel au 122, avenue de Mozart dans le 16è et que celles-ci ont refusé. Donc, Paris n'a pas de musée Guimard, alors que Bruxelles a son musée Horta et Barcelona à la Casa Batllo ou La Pedrera de Gaudi, ni de musée consacré à l'Art Nouveau.
Je constate également que, un mois après son ouverture, aucun magazine d'art ne lui a consacré un numéro spécial ou un article important.
Je n'ai pas été déçue, sans être enchantée non plus. Encore une expo d'objet pour l'objet! J'ai l'impression de toujours voir le même type d'exposition à Paris, où l'objet est roi et son histoire, son contexte, sa fonction sont souvent oubliés. Je rêve de concepts novateurs, tout comme l'Art Nouveau le fut à son époque. Bien sûr, de par le titre de l'exposition: "la révolution décorative", j'aurais dû m'y attendre.  Il s'agissait bien essentiellement de décoration. J'aurais aimé, par exemple, voir un intérieur de l'époque avec les objets mis en scène, retraçant ainsi beaucoup mieux la révolution fantastique qui a eu lieu en l'espace d'une vingtaine d'années, entre 1890 et 1910, dans tous les domaines de l'art. Quelle meilleure manière de présenter l'idée de 'l'art en tout"? Car, l'absence notamment de l'architecture ici est vraiment à regretter, même si elle est indiquée dès le départ. Il aurait été facile de la matérialiser par des photographies. Pourquoi pas, également, ne pas imaginer des bijoux portés par des mannequins avec les costumes et les coiffures de l'époque? De la musique diffusée en douceur, changeant de salle en salle, aurait apporté une belle ambiance à l’ensemble  En tout cas, une présentation plus vivante que celle tellement classique de beaux objets dans de belles vitrines. A ce sujet, rien à dire. Dans beaucoup de cas, il est possible de voir l'objet sur toutes ses faces et l'éclairage le met bien en valeur. L'organisation thématique m'a paru également bien pensée, même si manquant un peu d’originalité. Je n'ai fait que survoler les panneaux explicatifs, esthétiquement présentés dans un style très Art Nouveau, mais avec un texte un peu trop simple et  général. Quant à l'étiquetage, dire qu'il est succinct serait peu dire! J'aurais beaucoup apprécié quelques explications d'ordre technique concernant les procédés de fabrication, ou présentant l'usage de certains objets, ce qui leur aurait apporté plus que l'aspect purement décoratif.


Table libellule - Emile Gallé

Néanmoins, la principale qualité de cette exposition est l'opportunité qui nous est donnée de voir des objets provenant majoritairement de collections privées et par la même, non accessible au public. De grands collectionneurs comme Robert Zehil, de Monte Carlo ont prêté de très beaux objets comme cette table libellule d'Emile Gallé, datant de 1900.

Vase de Cerny - Hector Guimard - Manufacture de Sèvres 

Ou cet exemplaire du vase de Cerny, de Guimard, provenant de la manufacture de Sèvres, dont j'ai parlé il y a peu ici.

Dalila - Emmanuel Villannis - 1900 -  Bronze et ivoire
La veuve de Victor Arwas, grand spécialiste londonien de l'Art Nouveaua également prêté de beaux objets  comme cet énigmatique buste de Dalila d'Emmanuel Villannis, beaucoup moins connu du grand public que Gallé ou Guimard. Sculpteur français d'origine italienne, il travaille le bronze et s'attache à représenter essentiellement des femmes, généralement en buste, comme c'est le cas ici. 
Donc une exposition qui se visite rapidement, car malgré le nombre de pièces (200) rien n'est fait pour intéresser le visiteur au-delà de la contemplation esthétique. Le prix d'entrée me semble excessif au regard du temps passé et de la qualité de l'exhibition. 



Les photos qui illustrent cet article, proviennent du dossier de presse ou du site de la Pinacothèque

______________________________

Un mes que mis amigos me preguntan si ya había visto la exposición de Art Nouveau y querían saber mi opinión. Finalmente fui el domingo pasado, por la tarde, mientras estaba lloviendo afuera a cantaros. Estaba muy ansiosa por descubrirla. Desde la exposición " Los orígenes del siglo XX, Artes Europa 1884-1914 ", presentada en el Museo Nacional del Museo de Arte Moderno de París, en 1960-1961, no había habido tal retrospectiva, aunque la actual interesa sólo Francia.
Es un cliché decir que Art Nouveau es un gran olvidado del público en Francia. Como prueba de ello, no hay un solo museo en París sobre el tema, y que es, con Nancy, la ciudad donde está más representado este estilo. Para verlo hay que pasear entre múltiples ubicaciones y visitar varios museos ( Petit Palais, Musée d'Orsay y el Musée des Arts Décoratifs, principalmente). Es vergonzoso que tenga que explicar durante mis visitas guiadas, que a la muerte de Guimard, su viuda ofreció a las autoridades francesas, hacer un museo, en su casa del 122 Avenida Mozart en el districto 16 y que se lo negaron. Así que París no tiene ningún museo Guimard, mientras que Bruselas tiene el Museo Horta y Barcelona la Casa Batlló y La Pedrera, o no hay un museo dedicado al Art Nouveau.
Observo también que un mes después de inaugurada esta exposición, ninguna revista de arte le ha dedicado un número especial o un artículo importante.
La exposición no me ha decepcionado, pero no me ha emocionado tampoco. Es otra expo más del objeto por el objeto! Siempre me parece ver el mismo tipo de exposición a París, donde el objeto es el rey y su historia, su entorno, su función a menudo se pasa por alto. Me gustaría ver conceptos innovadores, así como el Art Nouveau lo fue en su momento. Por supuesto, con el título de la exposición:  "revolución decorativa" , era de esperarse.  Me hubiera gustado, por ejemplo, una vista del interior de las casas con objetos puestos en escena y darle así mayor realce a la fantástica revolución que tuvo lugar en el espacio de veinte años, entre el 1890 y 1910, en todos los campos del arte. ¿Qué mejor manera de introducir la idea de "arte en todo?" Y qué pensar de la arquitectura totalmente ausente, lo que aquí es realmente lamentable, aunque se especifique desde el principio. Hubiera sido fácil de materializarla con fotografías. ¿Por qué, también, no pensar en joyas presentas en maniquíes con trajes y peinados de la época? Y la música que se hubiera podido ir cambiando de una pieza a otra.   En cualquier caso, una exposición más viva que la de objetos presentados convencionalmente de manera hermosa en bellas vitrinas. Aunque, en este sentido, no haya nada que decir. En muchos casos, es posible ver el objeto desde todos los lados, y con excelente iluminación. La organización y la temática de cada pieza están bien pensadas, aunque falta un poco  de originalidad.  Destacan bellos paneles de texto explicativo, presentados visualmente en un estilo Art Nouveau, pero a la vez los objetos son presentados con un texto demasiado simple y general. Donde las explicaciones sobre técnicas, procesos, o el uso de ciertos objetos, está absolutamente ausente. Lo que habría traído algo más que el aspecto puramente decorativo.
Sin embargo , la característica principal de esta exposición es la oportunidad que se nos da para ver objetos en su mayoría provenientes de colecciones privadas y por lo mismo, poco accesibles al público. Grandes coleccionistas como Robert Zehil de  Monte Carlo prestaron objetos como esta mesa libélula e Emile Gallé, de 1900 o el vaso de Cerny de Hector Guimard. La viuda de Víctor Arwas gran especialista en Londres Art Nouveau , también  prestó objetos bellos como el busto enigmática Dalila de Emmanuel Villannis mucho menos conocido por el público como Gallé o Guimard. Escultor francés de origen italiano, que trabajó el bronce y representó principalmente bustos de mujeres.
A pesar del número de los objetos presentados (200), le exposición se visita rápidamente, porque nada está hecho para atraer al visitante más allá de la contemplación estética. El precio me parece  excesivo en relación con el tiempo empleado y la calidad de la exposición. 
Las fotos que ilustran este provienen del dossier de prensa o del sitio web de la Pinacoteca

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire