Quelques timides rayons de soleil, un temps à peine chaud, la musique latino-américaine dans le casque sur mes oreilles, l'appareil photo à la main et le bonheur au coeur, je suis partie me balader hier après-midi dans les rues du XIVè, sous le signe de la céramique. Je ne parlerai ici, que du premier des immeubles découverts lors de ma première promenade estivale "Art Nouveau".
J'ai fait tout d'abord halte au cimetière Montparnasse pour me recueillir sur la tombe de Carlos Fuentes, grand écrivain mexicain, décédé en mai dernier . Quelques moments de réflexion, de tristesse et de nostalgie. Ses écrits m'ont accompagnée pendant mes années d'enseignement de Littérature Latino-Américaine avec "Le miroir enterré" et dans mes lectures dont "Diane ou la chasseresse solitaire" est mon roman préféré, même s'il s'agit d'une oeuvre qui pourrait être taxée d'anecdotique. Mais je m'éloigne du sujet de mon blog ...
Donc, tout en secouant de ma tête les toiles d'araignées du souvenir, je suis sortie du cimetière et repris le boulevard Edgard Quinet sur ma droite. Je l'ai aperçue, reconnue de loin, quelque peu cachée par les arbres du square, belle bâtisse aux formes rigides, mais éclairée par de larges baies vitrées et une couverture en céramiques blondes-orangées, sorties des ateliers d'Alexandre Bigot. Le 31 et 31bis rue Campagne-Première est l'oeuvre de l'architecte André-Louis Arfvisdon (1870-1935), auteur, entre autres, du pavillon de l'Art Nouveau Bing lors de l'Exposition Universelle de 1900.
Mis à part cette permière oeuvre éphémère, Arfvisdon n'est absolument pas un architecte Art Nouveau. Ici, il s'agirait plutôt d'une oeuvre transitoire, à mi-chemin entre l'Art Nouveau par sa couverture en grès-cérame de Bigot, aux boutons de roses bien caractéristiques, fleurs stylisées, cercles écrasés ou ornés de spirales et l'Art Déco, par ces lignes épurées ou par la disposition même des motifs.
Avec un note de classicisme visible dans la décoration des deux médaillons qui encerclent les occuli au-dessus des portes d'entrées et où le visage de femme, plutôt rigide, n'est pas encadré par la longue chevelure ondulante caractéristique des représentations féminines Art Nouveau.
La surprise m'attendait au tournant: juste derrière cette première construction, s'en trouve une autre, au 24-27 passage de l'Enfer qui, comme son nom ne l'indique pas, est un petit havre de paix où se sent une certaine douceur de vivre ou comme le nom l'indique, la peur, lorsqu'il reste solitaire la nuit. Son nom vient du Bois d'Enfer, un endroit malfamé par le passé. Il a été le lieu où des écrivains ont campé le décor de leurs nouvelles noires (Passages d'Enfer de Didier Daeninickx -1998-) ou de leur roman policier (Rendez-vous Passage d'Enfer de Claude Izner - 2008). Comme quoi, littérature et architecture se réunissent, tout comme au début de mon paseo. Il s'agit de 4 maisonnettes, du même architecte, construites la même année, ornées de balcons et bow-windows décorés, de même que la façade, de grès Bigot, dont la signature est enfin présente (je l'ai cherchée en vain sur la première construction), mais étrangement rigide si on la compare à celles présentes sur les édifices Art Nouveau, comme ceux de Lavirotte.
L'ensemble des bâtiments des deux rues était destiné à être des habitations et des ateliers d'artistes. Y ont effectivement vécu, Man Ray ou Aragon et Elsa Triolet.
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Los
rayos tímidos del sol, un clima apenas tibio, la música latina en
los oídos, cámara en mano y el corazón feliz, salí a dar un paseo
por las calles de XIV, bajo el signo de la cerámica. Voy a
hablar aquí, nada más del primer edificio descubierto durante mi
primer paseo de verano "Art Nouveau".
Me
detuve primero en
el cementerio de Montparnasse para depositar unas flores en la tumba
de Carlos Fuentes, gran escritor mexicano que falleció el pasado mes
de mayo. Pequeños momentos de reflexión, la tristeza y la
nostalgia. Sus textos me ha acompañado durante mis años de docencia
con el Espejo Enterrado y mis lecturas, entre las cuales “Diana o la cazadora solitaria” es uno que más me ha llegado, aunque dentro de su obra
pueda tratarse de una novela anecdótica. Pero me estoy desviando del
propósito de este mi blog ...
Así
que, mientras sacudía de mi cabeza las telarañas de la memoria, me
fui del cementerio y tomé el bulevar Edgar Quinet a mi derecha. Y
lo vi, reconoci desde la distancia, un poco oculto por los árboles
el edificio de planta cuadrada, de bellas formas rígidas, pero
iluminado por grandes ventanales y una cobertura de cerámica
biege-anaranjada, salida de los talleres Alexandre Bigot. El 31
y 31 bis rue Campagne-Première es obra del arquitecto Luis André
Arfvisdon (1870-1935), autor, entre otros, del pabellón del Art
Nouveau de Bing en la Exposición Universal de 1900.
Aparte
de esta efímera obra primeriza, Arfvisdon no es en absoluto un
arquitecto modernista. En este caso, se trata simplemente de una obra
de transición, a medio camino entre el Art Nouveau por su cobertura
de gres Bigot, con botones de rosas, flores estilizadas, círculos de
los cuales algunos decorados de espirales y el Art Deco por el
aspecto geométrico del edificio y la disposición misma de los
motivos.
Con
una nota de evidente clasicismo en la decoración de dos medallones
que rodean el occuli y arriba de las puertas de entrada un rostro de
mujer, bastante rígido, no está enmarcado por el pelo largo
ondulado característico del Art Nouveau.
La
sorpresa me esperaba al dar la vuelta de la esquina, justo detrás
del edificio original. Ahi se encuentra otro, en el 24-27 Passage de
l'Enfer, el cual, como su nombre no lo indica, es un oasis de
tranquilidad, donde se siente la dulzura de una vida o como su nombre
lo indica, se percibe el miedo, cuando se queda solo en la noche. Su
nombre proviene del Bosque d'Enfer (infierno) un lugar de mala fama
en el pasado. Fue el lugar donde escritores han plantado el telón de
su novela corta (Passages d'Enfer de Didier Daeninickx -1998 -) o de
su novela policiacas (Rendez-vous passage d'Enfer de Claude Izner -
2008). Al igual que al inicio de mi paseo, la literatura y la
arquitectura se unen. Se trata de cuatro casas, que el mismo
arquitecto, construyó el mismo año, con balcones y bow-windows
adornados de gres Bigot cuya firma está presente (la busqué en vano
en la primera fachada), pero extrañamente rígida en comparación
con las de los edificios de estilo Art Nouveau, como Lavirotte .
Los
dos edificios estaban destinados a recibir los apartamentos y los
talleres de artistas. Ahí vivieron Man Ray, Aragón y Elsa Triolet.
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