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samedi 21 avril 2012

Hôtel Ceramic, 34 avenue de Wagram, Paris VIIIè, Jules Lavirotte, 1904

Jeudi dernier, petit promenade autour de J. Lavirotte, comme il y a quelques mois. Même itinéraire, en passant par "La maison des Arums", ce jour-là, encore une fois sous un ciel grisâtre et dont je n'ai toujours pas fait de photos. Mais, après une belle giboulée le soleil était au rendez-vous pour l'Hôtel Céramique, éclairant la façade d'une belle lumière de fin d'après-midi.



Dernière oeuvre vraiment "Art Nouveau" de l'architecte qui ira ensuite vers des constructions bien plus conformistes. Cet hôtel s'appelait à l'origine "Logiluxe Parisien", propriété d'une certaine Madame Russeil. C'était "un meublé" destiné à recevoir, selon les sources, soit des touristes de passage dans la capitale et cherchant un logement plus accessible que les hôtels du quartier, soit des prostituées d'une maison de passe. J'avoue que la deuxième option me plait assez, notamment sachant le goût de Lavirotte pour l'érotisme, comme cela est flagrant dans son immeuble au 29 avenue Rapp. Mais, les informations sur cet architecte et notamment sa vie, sont si rares que je n'ai aucun élément pour choisir l'une ou l'autre possibilité.
Construit en béton armé, tout comme l'immeuble avenue Rapp, il est également entière recouvert de grès flammé d'Alexandre Bigot, comme l'atteste la signature de celui-ci,


accompagnée de celle du sculpteur Camille Alaphilippe, dont le A a malheureusement disparu avec la pose de la rambarde du balcon. C'est la deuxième fois que nous les retrouvons associés. La première fut pour l'immeuble au 2, rue de Hanovre, dans le IXè.


Ici, le sculpteur a imaginé une belle végétation faite notamment de plantes grimpantes aux connotations tropicales qui prennent d'assaut la porte d'entrée, s'envolent vers le balcon qui la surplombe




et se poursuivent sur les fenêtres du rez-de-chaussée.



Elles ont leur point de départ dans des pots en forme d'amphores qui ornent les jambages de chaque côté de la porte d'entrée et des fenêtres du rez-de-chaussée.




Les ouvertures des étages portent également des ornementations florales, plus stylisées avec, au milieu, des hannetons fort semblables à ceux de l'immeuble avenue Rapp et sous le balcon du premier étage, des fruits (pommes? coings?) s'alignent gentiment.





Cette façade riche et colorée a reçu, en 1905, le premier prix du concours des façades de Paris, que Lavirotte a remporté trois fois (en 1901 pour le 29 avenue Rapp, dans le VIIè et en 1907 pour le 23 avenue de Messine, dans le VIIIè)

Sur le site de l'hôtel, sur une des photos du patio, j'ai pu observer les balcons aux pavots que j'aime tant! Présents sur certains immeubles de Nachbaur à Nogent-sur-Marne ou de Falp dans le XIIè.
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El jueves pasado, pequeño paseo alrededor de J. Lavirotte, como hace unos meses. Mismo itinerario, pasando por “LA maison des Arums”, ese día nuevamente bajo un cielo gris y por lo tanto de la cual todavía no he tomado fotos. Pero después de un buen chaparrón, el sol vino a nuestro encuentro e iluminó bellamente la fachada del Hôtel Ceramic, en este lindo atardecer. Ultima obra de estilo realmente “Art Nouveau” del arquitecto que seguirá luego con obras mucho más conformistas. El hotel se llamó originalmente “Logiluxe Parisien”, propriedad de una cierta Madame Russeil. Era un “amueblado” destinado a recibir, según las fuentes, sea turistas que deseaban cuartos a precios más accesibles que los de los hoteles, sea prostitutas de una casa de citas. Confieso que la segunda opción le agrada bastante, más sabiendo el gusto de Lavirotte por el erotismo, como es obvio en su edificio del 29 avenue Rapp. Sin embargo, los elementos sobre el arquitecto y sobre todo su vida, son tan escasos, que no tengo ningún elemento para escoger una posibilidad o la otra.
Construido en concreto armado, como el inmueble avenida Rapp, está también totalmente cubierto de gres flameado obra de Alexandre Bigot, como lo atestigua la firma de este mismo acompañada de la del escultor Camille Alaphilippe, cuya A a desgraciadamente desaparecido al instalar las herrerías del balcón. Es la segunda vez que los vemos asociadas. La primera fue en el edifico del 2 rue de Hanovre, en el IXè.
Aquí, el escultor ha imaginado una bella floresta hecha de enredaderas con acentos tropicales que invaden la puerta de entrada, suben hasta el balcón encima de ella y se persiguen en las ventanas del primer piso. Estas plantas esculpidas tienen su punto de partida en grandes macetas con forma de ánforas que decoran las jambas de cada lado de la puerta y de las ventanas. Las aperturas de los otros pisos tienen igualmente decoraciones florales pero mâs estilizadas y entre ellas, algunos escarabajos muy parecidos a los de la avenida Rapp. Y debajo el balcón del segundo piso, unas frutas (mazanas? membrillos,) están gentilmente alineadas.
Esta rica fachada colorida recibió en 1905, el primer premio del concurso de las fachadas de París que Lavirotte ganó tres veces (en 1901 con el 29 avenue Rapp en el VIIè y en 1905 con el 23 avenue de Messine en el VIIIè).


En el sitio web del hotel, vi los balcones del patio y las decoraciones con botones de amapola que tanto me gustan, presentes en los edificios de los Nachbaur en Nogent-sur-Marne ou de Falp en el XIIo.

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