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samedi 6 août 2011

Maison de Victor Luc, Le Tanneur, 25, rue de Malzéville, Nancy

Cela va faire presque un mois que je suis allée à Nancy. Entre-temps, j'ai continué mes "paseos" à Mers-les-Bains et dans Paris. Je publie donc progressivement mes trouvailles.
Ma petite découverte, fort modeste, d'une frise céramique Gentil et Bourdet, cette semaine, à côté de la Villa Jassédé et le commentaire de l'auteur du blog sur la fabrique de céramique du même nom, m'ont amenée à me souvenir de l'émotion ressentie en découvrant la façade la Maison dite "du Tanneur", à Nancy. L'après-midi était déjà avancée et nous avions vu bien d'autres édifices Art Nouveau quand, avec mon amie nancéienne, nous sommes arrivées rue Malzéville. Elle m'avait dit être surprise qu'il puisse y avoir une maison de ce style, car c'était un faubourg industriel au XIXè siècle, une zone assez marécageuse, où vivaient plutôt des personnes modestes. Ce à quoi j'ai répondu que, si c'était effectivement la villa d'un tanneur, comme son nom l'indiquait, cela me paraissait logique qu'elle soit éloignée, étant donné les odeurs qui émanent de ce genre d’industrie. Et c'était le cas. Nous avons eu un peu de mal à la trouver car j'avais mal marqué le n° de la rue. Lorsque je l'ai découverte, j'ai trouvé, de prime abord, sa façade un peu trop rectiligne et classique, même si de loin j'ai apprécié le jeu de briques vernissées beiges et grises qui rythme l'ensemble. Cependant, en me rapprochant, j'ai découvert peu à peu maints détails curvilignes, fort gracieux.


La maison a été construite entre 1901 et 1903, par l'architecte parisien Jacques René Herman, à la demande du tanneur Victor Luc (qui souhaitait habiter à proximité de sa tannerie de cuir).Son frère Paul avait, lui aussi, fait construire une villa du même style, toute proche, mais aujourd'hui disparue à cause des rénovations du quartier dans les années 60. 
J'ai été d'abord attirée par le portail d'entrée du côté gauche, aux nombreux détails floraux sculptés dans la pierre.




Puis vers l’entrée côté droit, de composition quasiment identique, mais où les ornements sculptés ont été un peu rongés par le temps.




En jetant un coup d'œil à travers les grilles, j'ai pu voir le couloir-galerie menant vers la maison et longeant ce qui devait être les logements du gardien, avec de très belles arcades ornées de fleurs.


Ainsi qu'une colonnade, très Art Nouveau, courant tout le long de la façade, à peine visible à travers le feuillage.



Et en levant les yeux, j'ai découvert une élégante frise ornée d'iris (une de mes fleurs préférées et le prénom de ma plus jeune fille), œuvre des céramistes Gentil et Boudet, qui court tout le long de la corniche. Les éléments se trouvent en nombre impair ( dans l’ordre 1, 5 et 3), entre chaque fenêtre, elles-mêmes surmontées d'un décor de fleurs sculptés. 





Un autre détail intéressant est le soucis d'avoir une unité de style, avec le tuyau de descente d'eau-de-pluie qui s’intègre parfaitement à l'ensemble. 


Malheureusement, comme la plupart du temps (exception faite de la villa Majorelle) il n'était pas possible de visiter l'intérieur de la maison*, aujourd'hui divisée en appartements. Pourtant, elle contient une verrière avec un vitrail de Jacques Grüber représentant un paysage des Vosges et un superbe escalier, dont la rampe est l'œuvre (je devrais dire, un chef d"oeuvre) des céramistes Gentil et Bourdet, qu'il est possible de découvrir ICI.
J'ai programmé un nouveau voyage à Nancy pour le week-end du patrimoine, pendant lequel il y aura une visite nocturne de la ville pour voir les vitraux de Grüber. J'aimerais beaucoup qu'à cette occasion, l'accès à l'intérieur de cette magnifique villa soit possible.


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Hace casi un mes que fui a Nancy . Entre tanto, he continuado a hacer paseos a Mers-les-Bains y a París. Publico poco a poco mis hallazgos.
Mi pequeño descubrimiento, muy modesto, de un friso cerámico Gentil et Bourdet, esta semana, al lado de la Villa Jassédé y el comentario al respecto, del autor del blog sobre la fabrica de cerámica del mismo nombre, me llevaron acordarme de la emoción que sentí cuando descubrí la fachada de la casa del “Tanneur Victor Luc” en Nancy. . La tarde ya estaba bien avanzada et ya habíamos visto numerosos otros edificios Art Nouveau, cuando llegamos calle Malzéville. Mi amiga de Nancy me comentó que le sorprendía que pudiese haber una casa de ese estilo porque era una zona industrial a finales del siglo XIX, bastante húmeda, donde vivían más bien personas de pocos recursos. A lo que contesté que si era efectivamente la casa de un curtidor como su nombre lo indicaba, eso me parecía lógico. Y era el caso. Nos costó un poco dar con ella porque había anotado mal el numero. Cuando la descubrí, de entrada, me pareció muy rectilínea y clásica, aunque de lejos pude apreciar el juego de los ladrillos beige y grises que le dan ritmo al conjunto. Sin embargo, acercándome pude descubrir varios detalles curvilíneos muy agradables.
La casa fue construida entre 1901 y 1905 al pedido del curtidos Victor Luc (que quería vivir cerca de su fabrica de cuero), por el arquitecto parisino Jacques René Herman. Su hermano Paul hizo él también construir una casa de mismo estilo, al lado, pero hoy ha desaparecido porque fue destruida durante la renovación del barrio en los 60'.
Primero me atrajo la entrada del lado izquierdo, con numerosos detalles florales esculpidos en la piedra.
Hacia el lado derecho, la entrada tiene una composición casi idéntica, pero los ornamentos han sufrido del paso del tiempo.
Mirando a través las rejas, pude ver el pasillo cubierto que lleva a la casa, con bellas arcadas decoradas con flores. Asi como las columnas plenamente Art Nouvean, apenas visibles a traves de las hojas.
Levantando los ojos, pude descubrir un hermoso friso ornamentado con iris (una de mis flores preferidas y el nombre de mi hija menor), obra de los ceramistas Gentil y Bourdet, que corre a lo largo de la cornisa. Los elementos están ubicados en números impares (1, 5 y 3), entre cada ventana con motivos florales encima.
Otro detalle interesante es la preocupación de tener una unidad de estilo con el bajante de agua que se integra perfectamente al conjunto. Me pregunto si forma parte de las obras de hierro de Majorelle.
Desgraciadamente, no es posible visitar el interior de la cas, hoy dividida en apartamentos. Y es una lastima porque contiene una vidriera con un vitral representado las montanas de los Vosges, de Jacques Grüber y una bellísima escalera, obra (debería decir, obra maestra) de los ceramistas Gentil y Bourdet, que es posible descubrir aquí.
He programado otro viaje a Nancy para el fin de semana del Patrimonio, durante el cual habrâ una visita nocturna de la ciudad para ver los vitrales de Grüber. Me gustaría mucho que para esta ocasión, el interior de esta casa sea accesible.
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* Dans un petit guide que je viens de me procurer "Le guide Art Nouveau de Nancy", des éditions de l'Est, de 1999, il est mentionné qu'il était possible de découvrir l'intérieur avec des visites guidées de l'Office de Tourisme. Je suis allée sur le site web de Nancy Tourisme et rien ne me semble l'indiquer.

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