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lundi 11 juillet 2011

Art nouveau à Clichy, rue Villeneuve

Depuis que je travaille à Clichy, j'en parcours les rues en regardant les façades d'immeubles, à la recherche de détails Art Nouveau.
L'autre jour, en cherchant les entrepôts du Printemps, je suis passée rue Villeneuve, toute proche, où de nombreux éléments Art Nouveau ont attiré mon regard. J'y suis donc retournée ce midi, munie de mon appareil photo.
Suite à ma première visite, j'ai fait quelques recherches sur Internet et trouvé une seule référence pour cette rue, concernant l'hôtel du Globe, au n°23, construit en 1914 en brique, et considéré comme un des derniers témoins de l'Art Nouveau dans la ville, notamment par son nom en céramique. Car sa façade ne présente en elle-même aucune autre caractéristique, si ce n'est quelques jeux de couleurs avec les briques et quelques détails floraux en céramique.




Par contre, en remontant la rue, sur le même trottoir, la porte d'entrée du n°33, architecte Lucien Varet, construite en 1910, me paraît comporter bien des éléments Art Nouveau






 Mais, c'était surtout l'immeuble du 40bis, construit en 1911 par l'architecte Gallier et l'entrepreneur J. Varet, qui avait attiré mon attention, lors de mon premier passage dans cette rue. Hormis le visage d'homme barbu surplombant l'entrée, qui pourrait rappeler une divinité grecque, et quelques détails un peu trop classiques, cette façade me semble comporter nombre de détails Art Nouveau, notamment la céramique florale au-dessus de la porte, pour laquelle il me paraissait avoir ressenti un air de 'déjà vu". Rentrée chez moi, je suis allée dans mon archive photographique pour la comparer avec celle qui surmonte la porte d'entrée de l'hôtel Jassédé, construit en 1893 par Guimard, au 41 rue Chardon-Lagache. J'y étais pas plus tard que jeudi dernier, en visite avec mes étudiants, donc c'est un souvenir récent. Et là, j"ai réalisé que je ne m'étais pas trompée, la céramique du 40bis rue Villeneuve à Clichy en est la copie conforme. Cela ne doit pas nous étonner, puisque si bien les dessins floraux représentants des tournesols ont été imaginés par l'architecte, l'entreprise d'Emile Muller, les a commercialisés dans son catalogue de la Grande Tuilerie d'Ivry et ils ont été repris sur un petit nombre édifices à Paris et en région parisienne, comme le signale un autre passionné d'Art Nouveau, "le mateur de nouilles", dont le site (que je recommande) m'a permis de faire quelques belles découvertes. Cette donnée est également indiquée dans le livre "Paris céramique: les couleurs de la rue" de Laurence et Nicolas CHAUDIN,1998, Somogy éditions d'art, Paris, p. 52.  où est publiée une page du catalogue avec les céramiques de Guimard. Cette même page apparaît à la fin de cette vidéo sur l'exposition Muller qui a eu lieu en septembre 2009 à Ivry.






Même décor céramique au-dessus de la porte d'entrée de l"hôtel Jassédé.



Les autres éléments sont le décor céramique bleu-vert, fait de volutes, pouvant représenter des iris stylisés, qui court tout le long de la façade et qui est surmonté par une très belle tête de femme probablement en terracota, encadré par deux fleurs en céramique bleue-verte. Dans l'inventaire général du patrimoine culturel du Ministère de la Culture où cet immeuble est inscrit, il est indiqué que cette sculpture est étudiée dans la base Palissy. A consulter!




Et, pour finir, dernier élément Art Nouveau: les ferronneries des appuis de fenêtres, représentant des iris, malheureusement en mauvais état.




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Desde que trabajo en Clichy, recorro sus calles mirando las fachadas en busca del Art Nouveau. El otro día buscando los “entrepots de Clichy”, pasé por la calle Villeneuve que esté al lado y descubrí varios detalles Art Nouveau. Este mediodía regresé con mi cámara. Después de mi primera visita, hice algunas investigaciones en Internet y solo encontré una referencia para esta calle, al respeto del Hotel le Globe, en el n°23, construido en 1914 con ladrillos, considerado como un de los últimos testigos del Art nouveau de la ciudad, por el nombre en cerámica. Porque su fachada no presenta ninguna otra característica, si no fuese el juego de colores de los ladrillos y algunos detalles florales. 
Sin embargo, subiendo la calle, en la misma acera, está la puerta de entrada del n°33, construido en 1910 por el arquitecto Lucien Varet, que me parece tener algunas características Art Nouveau. 
Pero es sobre todo el edificio en el 40bis, construido en 1911 por el arquitecto Gallier segundado por J. Varet, que había atraído mi atención cuando lo vi por primera vez. 
Salvo la cara de hombre barbudo que está arriba de la puerta de entrada semejante a una divinidad griega et algunos detalles algo clásicos, esta fachada tiene varios detalles Art Nouveau. Esencialmente la cerámica floral sobre la puerta, por la cual sentí un aire de “déjà vu”. Cuando llegué a mi casa, consulté mi archivo fotográfico para compararla con la cerámica encima de la puerta del Hotel Jassedé, de Hector Guimard en el 41 rue Chardon-Lagache. Como había estado allí el jueves pasado, el recuerdo estaba fresco en mi memoria. Y me di cuenta que no me había equivocado, el del 40bis de la rue Villeneuve era la copia conforme. Lo que no debe extrañarnos.
Porque el dibujo floral de tornasoles fue efectivamente la obre de Guimard, pero la empresa de cerámica de Emile Muller, los comercializó^en su catálogo de la Grande Tuilerie d'Ivry durante varios años, como lo señala otro apasionado de Art nouveau "le mateur de nouilles", cuyo blog recomiendo y me ha permitido hacer bellos descubrimientos. El hecho también es indicado en el libro "Paris céramique: les couleurs de la rue" de Laurence et Nicolas CHAUDIN,1998, p. 52., donde publican un foto del catálogo con las cerámicas de Guimard y en el video hecho para la exposición sobre Muller que tuvo lugar en setiembre 2009.

Los otros elementos del estilo son la aplicación de cerámica azul-verde en la fachada, que podría representar iris estilizados con arriba, un bello rostro de mujer, probablemente en terracota, con dos flores cerámicas a los costados. Esta escultura es mencionada en el catálogo general del patrimonio cultural del Ministerio de Cultura donde se indica que ha sido estudiada en la base Palissy que deberé consultar.

El ultimo elemento son los resguardos de ventana en hierro representado iris.

5 commentaires:

  1. Alors là ! Damned ! J'ai été grillé sur ce coup ! Bravo, bravo, bravo, pour cette belle découverte. Les céramiques de l'hôtel Jassedé ont été (un peu) utilisées sur d'autres maisons que celles de Guimard (notamment un édifice assez rigolo à Houilles, où on les a un peu "forcées" à rentrer dans un programme décoratif). Je pense qu'aucun "amateur déclaré" de l'architecte ne connaissait celle-ci... qui nous démontre que la céramique, si, peut se salir (qu'elle est terne !).
    Encore bravo et merci

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  2. Merci pour vos félicitations. Disons que j'ai "l’œil"! Œil exercé par de nombreuses années de métier, même s'il s'agissait d'un art d'un tout autre genre. Et que même sale et terne, je sais reconnaître une céramique. J'ai au programme de mes promenades, aller repérer les "autres" céramiques, notamment celle de Houilles, non loin de chez moi. Je suis certaine que je ne manquerai pas de faire d'autres découvertes que j'aurai le bonheur de partager avec les passionnés d'Art Nouveau.

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  3. Le commentaire de notre célèbre mateur de nouilles m'a réveillé sur ce billet. Le 33 a évidemment des éléments gentibourdesques
    cf http://www.gentil-bourdet.fr/dotclear/mesimages/166.jpg

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  4. Décidément! Heureuse de cette nouvelle découverte. Merci pour l'info.

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  5. Les couleurs bleu-vert et rouille de la frise verticale me rappellent une façade vue à Laval http://www.gentil-bourdet.fr/dotclear/mesimages/hotel_de_l_ouest_laval.jpg
    Auteurs inconnus, la majeure partie du bâtiment "L'Hotel de l'Ouest" a été détruite par les bombardements

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