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samedi 21 octobre 2017

Hôtel Mezzara, Hector Guimard, 60 rue de La Fontaine, 75016 Paris - 1910-1911 -

Du 16 septembre jusqu’au 9 décembre, l'hôtel Mezzara est ouvert au public et accueille l'exposition " Hector Guimard, précurseur du design ", organisée par le Cercle Guimard. 
Je profite de ma visite de ce matin, pour publier les photos que j'avais prises, il y a quelques années déjà, de la façade de l'immeuble. Je peux, enfin, y inclure celles de l'intérieur, ouvert au public, pour  encore quelques semaines.


Il s'agit, en effet, du seul édifice Art Nouveau parisien, appartenant à l'état, dont on peut visiter, en partie, l'intérieur (l'étage est fermé au public). Il était vraiment temps ! Toutes les autres villes que je connais, où l'Art Nouveau est présent, ont au moins une construction ouverte aux visites. Certaines avec un mobilier et des décorations recréant le cadre de vie de ces années. C'est dire combien ce style a longtemps étaient méprisé par les parisiens. 
J'ai donc été agréablement surprise par le nombre de personnes qui visitaient les lieux ce matin, alors que je m'attendais à y être pratiquement seule. 
L'immeuble a été construit par Hector Guimard pour un industriel du textile, d'origine italienne, Paul Mezzara. Quelques années après sa mort, l'édifice accueille des cours privés pour jeunes filles, puis se transforment en foyer de lycéennes. Ouvert uniquement à l'occasion de certaines Journées de Patrimoine, ou encore, d'expositions, toujours organisées par le Cercle Guimard, comme en 2006, son intérieur, restait inaccessible au public. 
J'avais tout de même pu en voir une idée par le film "Chéri" de Stephen Frears 52009), qui y a été tourné en grande partie. 
Cet édifice est mon préféré avec la Villa La Hublotière au Vésinet et l'Hotel Guimard, au 122 rue Mozart. Séparé de la rue par un grille bien ouvrage, ornée de fleurs et de ronces, où le n°60, élaboré avec la calligraphie bien caractéristique de Guimard, est parfaitement intégré.




La façade, présente une petite tourelle sur la gauche, comme pour l'Hôtel Guimard, qui abrite l'entrée et l'escalier de service. 

La porte principale, complètement décalée sur la gauche, est en bois travaillé, surmontée d'ouvertures ornées de vitres à décors en reliefs protégées par des fers forgés, en forme de tiges.


A sa gauche, se déroule un grand corps central formé au rez-de-chaussée par une ouverture en arc aveugle qui abrite les trois fenêtres d'une pièce donnant sur la rue, peut-être un bureau, à l'origine.


Deux étages le surmontent avec, au premier, un balcon en fer forgé et une fenêtre dont l'encadrement en briques et pierres taillées est de toute beauté. 


Et au deuxième,une loggia trilobée surmonte le tout.


J'attendais avec impatiente de découvrir le vitrail de la verrerière qui couronne une immense salle centrale qui sert également de puits de lumière, précepte cher à Victor Horta, autour delaquelle s'organisent toutes les pièces. 
Elle m'attendait, magnifique, une fois la porte d'entrée franchie.

 





A gauche de cette immense salle se trouve l'escalier menant aux étages, assez simple avec un rambarde en fer forgé plutôt sobre. 


Le salon dont les baies vitrées ouvrent sur un jardin en friche et sans grand intérêt, accueille grande partie de l'expositions constituée essentiellement de photos et de quelques rares objets. Sur le mur de droite s'ouvre une cheminée qui a été entourée par du papier peint avec un motif correspondant à celui qui recouvrait les murs du Castel Béranger. 

Sur le haut des murs du salon, court un bandeau  ouvragé.


Sur le côté, s'ouvre la salle à manger, avec un décor champêtre peint en style pointilliste (oeuvre de Charlotte Chauchet-Guilleré), dont le mobilier d'origine est parfaitement conservé, avec des fenêtres,  de forme originale, s'ouvrant également sur le jardin.



Côté rue, s'ouvre une petite salle, avec une cheminée au décor en fonte fleuri et de belles moulures au plafond. 



De nombreuses ouvertures sont ornées de vitraux dont les motifs font écho à ceux de la verrière centrale.







En partant, mon regard s'est porté sur le splendide lustre de l'entrée. Au revoir, Hôtel Mezzara, j'espère bien qu'un jour tu deviendras le Musée Hector Guimard de Paris. 

dimanche 13 août 2017

Portes (58) Carrer de Jésus, 5-7, Casa Iglésies Òdena, Reus - architecte Pere Caselles i Tarrats, 1908

Lundi dernier, j'ai visité rapidement, trop rapidement à mon goût, la ville de Reus, dans la région de Tarragone. J'étais en vacances à la mer et je n'ai pas pu m'empêcher de faire une toute petite escapade vers l'Art Nouveau ou Modernisme catalan. 
Cette petite ville a vu naître Antoni Gaudi, qui n'y a rien construit (il y a du reste un centre high-tech interactif qui porte son nom, où des centaines de touristes s'agglutinent pour voir ses œuvres en 3D, et que j'ai soigneusement évité) et Domenech i Montaner y a édifié de très belles constructions, dont la célèbre Casa Navas (dont je n'ai, malheureusement, pas pu visiter l'intérieur.
J'y ai découvert l'oeuvre de Pere Caselles i Tarrats, que j'ai trouvée intéressante et originale, même si parfois un peu "kitch". J'en reparlerai dans un article que je consacrerai notamment à deux de ses immeubles très singuliers.
Aujourd'hui, je vais faire un petit article, rapide, pour présenter les deux portes d'un immeuble de cet architecte, difficile à photographier (car la rue où il se trouve est très étroite), et pas très original, qui se trouve dans la rue perpendiculaire à la Place del Mercadal et contigu à la Casa Navas. Par contre, le travail du bois et du fer forgé de ces portes m'a paru tout à fait "Art Nouveau", tant par les techniques que par les motifs. L'édifice avait trois portes à l'origine, mais la première, correspondant au n°3, a disparu et elle est aujourd'hui remplacée par une vitrine de magasin. 


Les deux portes sont de couleurs et de motifs différents. Celle du n°5, reprend des dessins floraux et les heurtoirs  sont fonctionnels et simples.



Celle du n°3 a des motifs gravés en "coup de fouet", et les ferronneries représentent deux lézards (ce qui n'est pas sans me rappeler que Lavirotte les affectionnaient sur ses portes) et de pommes de pin.


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El lunes pasado, visité rápidamente, demasiado rápido a mi gusto, la ciudad de Reus, en la región de Tarragona. Estaba de vacaciones en la playa y no pude dejar de escaparme un ratito a descubrir el modernismo de la zona. 
Es la ciudad natal de Antoni Gaudí, quien nunca construyó nada ahí (por cierto, hay un centro high-tech interactivo que lleva su nombre, donde centenares de turistas se aglomeran para ver sus obras en 3D y que evité cuidadosamente) y en la cual Domenech i Montaner a edificado bellas construcciones, dentro de las cuales, la famosa Casa Navas, cuyo interior no pude visitar. 
Ahí descubrí la obra de Pere Caselles i Tarrats, que me pareció interesante y original, aunque en algunos casos un poco «kitch». De la cual hablaré en otro artículo que consagraré a dos de sus edificios más singulares. 
Hoy voy a escribir un pequeño artículo, rápido, solo para presentar las dos puertas de un edificio de este arquitecto, difícil de fotografiar por la estrechez de la calle, y no muy original, que se encuentra en la misma calle y contiguo a la Casa Navas. Sin embargo, el trabajo de la madera y de las herrerías de estas puertas me ha parecido interesante, tanto por las técnicas que por los motivos “Art Nouveau”. El edificio tenía 3 puertas, pero la que corresponde al n°3, ha desaparecido, sustituida por la vitrina de una tienda. 
Las dos puertas tienen colores y motivos diferentes. La del n°5, presenta dibujos florales y los picaportes son prácticos y sencillos. La del n°3 tiene motivos grabados en « coup de fouet » y las herrerías representan dos lagartos (que me recuerdan los de Lavirotte, que los afeccionaba en sus puertas) et de piñas de pino.  


samedi 22 juillet 2017

46 rue Saint-Marc, Orléans - Barillet (entrepreneur) - 1900

Au début du mois d'octobre, l'an dernier, par une magnifique journée d'automne, je suis partie visiter Orléans, à la recherche de quelques façades Art Nouveau. J'en ai, en effet, découvert quelques-unes, la première, dès la sortie de la gare. J'en reparlerai un autre jour.
Même si j’ai tardé et le temps a filé sans que je m’en rende compte, je souhaitais surtout écrire un article sur cette villa, parce que l'actuelle propriétaire, qui était dans son jardin lorsqu'elle m'a vue prendre des photos, m'a permis d'entrer dans ledit jardin et a été très aimable. C'est rare que les propriétaires m'adressent la parole et m'offre d'entrer. Je tenais donc à le souligner ici, car c'est très agréable de pouvoir échanger sur nos connaissances. J'ai ainsi appris que l'intérieur ne recelait plus rien correspondant à l'Art Nouveau. Si tant est qu'il y en ait eu des éléments tellement cette villa paraît être une "caricature" du style. L'architecte de cette construction est inconnu: est-ce que c'est l'entrepreneur qui s'est laissé emporter par ce qu'il aurait vu dans des revues d'architectures ou dans d'autres villes, ou bien serait-ce le commanditaire qui lui aurait proposé de reprendre des motifs Art Nouveau? 
Son côté "meringue" n'est pas sans me rappeler les ornementations très blanches et comme dessinées avec une douille à pâtisserie de l'immeuble d'Alfred Wagon, à Paris, même si les motifs n'en sont pas les mêmes. 
Lorsque je suis arrivée, j'ai été frappée par le déséquilibre entre la travée verticale à droite de la porte d'entrée qui paraît bien étroite en comparaison et le côté gauche de la façade. Cela donne presque l'impression que toute une partie de la villa risque de basculer à tout moment.


Au milieu des volutes blanches, émerge péniblement, un visage de femme, dont les cheveux paraissent s'échapper d'une sorte de coiffe de feuilles, de stalagmites ou d'algues. Motif repris sur les côtés. Le visage est me semble grimaçant, un peu comme un masque, et fort peu gracieux. Il me fait plus penser à une gorgone qu'à une sirène. 


Parmi tout ce fouillis, il est également possible de voir, de beaux chardons de chaque côté de la porte d'entrée et sur l'angle gauche de la maison.

 La baie à gauche de la porte d'entrée, reprend le motif de la porte du Castel Béranger d'Hector Guimard.

Vu depuis l'angle gauche de la villa, l'enfilade de volumes, ne manque pas d'intérêt. Par contre, le dos de la villa est très modeste, avec quelques décors en brique rouge, dont une cloche au-dessus de la fenêtre centrale.


Le bâtiment a été classée partiellement comme monument historique en 1994, pour les façades et les toitures.

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A inicios de octubre del año pasado, durante un precioso día de otoño, fui a visitar la ciudad d’Orléans, en búsqueda de fachadas Art Nouveau. Y, por cierto, descubrí algunas, entre las cuales, la primera, tan solo saliendo de la estación de ferrocarriles. Pero hablaré de ellas, otro día. 
Aunque haya tardado en escribir y que no haya visto pasar el tiempo, quería hablar sobre todo de esta casa, porque la propietaria actual, que estaba en su jardín, cuando me fui tomar fotos, me ofreció entrar de una manera muy amable. Es poco común que las personas dueñas de los edificios me dirijan la palabra y todavía menos, que me propongan pasar. Por lo tanto, quería indicarlo aquí, porque es muy agradable poder intercambiar informaciones. Así supe que el interior de la casa no tenía elementos Art Nouveau. Y quizá nunca los tuvo, ya que esta construcción pareciera ser como una “caricatura” del estilo. El arquitecto es desconocido: ¿será el contratista quien se dejó llevar por lo que quizá había visto en revistas de arquitectura o en otras ciudades o bien fue el dueño quien propuso que se retomaran ornamentas Art Nouveau? 
Su aspecto blanco merengue no deja de recordarme el edificio de Alfred Wagon, en Paris, aunque los motivos sean diferentes.
Cuando llegué, me llamo la atención el desequilibrio que existe entre el lado derecho de la casa, muy sobrecargado, a la par de la puerta que parece muy estrecha y el lado izquierdo más sencillo. Pareciera que el edificio va a hundirse de ese lado, en cualquier momento. 
En medio de todas las volutas blancas, un rostro de una mujer emerge difícilmente. Sus cabellos parecen salir de una gorra de hojas, de estalagmitas o algas. El motivo se repite de cada lado. La expresión de la cara no es agradable, se parece a una máscara. Me hace pensar más en la Gorgona que en una sirena.  
Entre todo este desorden, es posible ver, bellos cardos de cada lado de la puerta y también en la esquina derecha.
La ventana a la izquierda reproduce el motivo de la puerta de entrada del Castel Beranger de Hector Guimard.  
Visto desde el angulo izquierdo, la distribución de los volúmenes es interesante. Sin embargo, la fachada trasera es mucho más modesta, si no fuese por algunos adornos en ladrillos rojos, como una forma de campana encima de la ventana central.
La fachada y el techo de la casa son clasificados como monumento histórico desde 1994.